J9- Villafranca de los Barros - Torremejias - 27 km

 


Charlotte avec qui je partageais la chambre est partie très tôt ce matin. Ne pouvant me rendormir, je me lève ( 1h après) et me voilà dehors à 7h. 
Je ne peux donc rien vous dire des 5 premiers km, il faisait nuit noire. Je confirme que je n'aime pas ! 
En tout cas, ils devaient être à l'image des 20 km suivants, à savoir des vignes. Mais pas sur des coteaux qui auraient varié les plaisirs. Non des de grands plateaux. Sans une âme qui vive : pas un cycliste, pas un promeneur de chien, pas un Pèlerin ...
 Seulement quelques mouches et quelques travailleurs dans les champs ! 
En revanche, la particularité est que, par endroits, on distingue les effets des trombes d'eau qui ont déferlé, il y a deux semaines sur l'Espagne. Certaines vignes ont été submergées et laissées décorées des déchets que l'eau a charrié : impressionnant. 
A peine distingue-t-on que ce sont des vignes ! 
Les jours qui ont suivi ces pluies, le chemin devait être impraticable, vu la boue qu'il reste sur certaines portions.


Rien de plus à dire, alors je vous laisse sur ces  quelques mots de Victor Hugo, vous serez en bonne compagnie

À pied ! On s'appartient, on est libre, on est joyeux ; 
on est tout entier et sans partage aux incidents de la route, à la ferme où l'on déjeune, à l'arbre où l'on s'abrite, à l'église où l'on se réveille. 
On part, on s'arrête, on repart ; rien ne gêne, rien ne retient. 
On va et on rêve devant soi. La marche berce la rêverie : la rêverie voile la fatigue. La beauté du paysage cache la longueur du chemin. On ne voyage pas, on erre. 
À chaque pas qu'on fait, il vous vient une idée.
.... Et puis tout vient à l'homme qui marche. Il ne lui surgit pas seulement des idées, il lui échoit des aventures ; et, pour ma part, j'aime fort les aventures qui m'arrivent.
                                                                  
Victor Hugo, Le Rhin, Lettre XX, 1842


En vrac : 
- une ligne droite de 10 km ! 
- ma pause à l'ombre d'un Olivier
- la chaleur revient, pas facile ! 
- j'en suis à photographier des boules rouges sur les fils électriques, c'est dire la monotonie
- la poche à eau qui neutralise un peu le goût de l'eau du robinet, vraiment mauvaise. Même dans le bar d'hier, l'eau avait ce goût. Finalement, je préfère le léger goût de plastique !?!?
- où, comment le chemin apprend à écouter la mécanique de précision qu'est le corps : un petit déréglage du sac et le corps s'exprime. Un petit réglage et le corps se tait ! 





















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