Toujours pas tentée par le Camino Francès. Je n'ai aucune explication rationnelle à ça, j'écoute juste mes intuitions. Et là, elles me portaient vers la Vía de la Plata. Peut-être parce que ce sont les grandes distances et la solitude qui caractérisent le plus cette voie.

La Vía de la Plata est une ancienne voie romaine qui reliait le Sud-Ouest de l'Espagne au Nord-Ouest, qui par la suite a servi à l'invasion Arabe et enfin désormais au pélerinage vers Compostelle. 
Littéralement, Plata veut dire Argent. Mais on pense que cette appellation dérive plutôt du mot arabe Balata, dalle, pavé. 

La Vía de la Plata va jusqu'à Astorga, rejoignant en ce point le Camino Francès. Mais, comme sur le Norte où j'ai bifurqué sur le Primitivo, j'ai bifurqué sur le Camino Sanabrès qui longe la frontière Nord du Portugal pour rejoindre directement Santiago.

Le programme prévu était : Séville → Santiago : environ 1000km en une quarantaine d'étapes et le réalisé a été Séville → Santiago : 960 km en 37 jours. 

En partant fin septembre et en arrivant début novembre, j'ai eu l'occasion de marcher sous tous les climats ou presque : du très chaud au très froid et j'ai eu la chance de n'avoir que peu d'épisodes de pluie.

Sur la Vía de la Plata, nombreuses sont les étapes, où contrairement à d'autres chemins, il n'y a pas d'escales possibles, pas, ou très peu, de villages traversés. Mais en période COVID, la fermeture de bon nombre d'albergues a encore un peu plus compliqué la donne, au point de devoir faire soit des demi-étapes, soit de longues étapes (pour moi) ! L'intensité de l'expérience n'en a été que renforcée. 

Quant à la solitude, effectivement peu de pèlerins, principalement seuls, et aucun n'en étant à son premier Chemin!

Quel magnifique Camino où personnellement, j'ai préféré les grandes étendues d'Andalousie ou d'Extrémadure à la solitude rude et radicale, aux contrées moins hostiles de Sanabrie ou de Galice.

Pour passer en plein écran, cliquer sur :