J7 - Fuente de Cantos - Zafra - 25 km

Le chemin poursuit aujourd'hui sa course dans les plaines céréalières avec ce matin, ce petit plus : une subtile odeur de lisier, probablement épandu sur les champs !
Nouveauté aussi, le chemin traverse 2 villages. Le premier, Calzadilla de los Barros, se trouve à 6 km, et les seuls habitants croisés, vers 9h,  sont des Espagnoles balayant le pas de leur porte. Quand je vous dis qu'en Espagne tout est propre ! 

Au bout d'une dizaine de km, alors que la monotonie commence à poindre, je m'approche d'une ferme dont le (gros) chien est allongé sur le chemin. Me voyant, il se met à aboyer, ce qui ne manque pas d'alerter ses congénères, eux à l'intérieur de l'enclos. Le premier se lève, aboie, mais fait un détour pour m'éviter. Ouf !  Mais les autres semblent plus belliqueux. Je n'ai en général pas peur des chiens, mais c'est une rencontre avec l'un d'eux qui m'a fait acheter mes bâtons, sur la voie de Tours. Et là, je me rends compte que je suis perdue. Au loin, le fermier crie et fait de grands signes que je crois destinés à ses chiens. En fait, il se rapproche et m'alerte de mon erreur de chemin. Mes yeux sur le GPS, je reçois au même moment, un appel de Franz qui dit me voir ( je ne le vois pas) et que je dois traverser la rivière ( que je ne vois pas ! ) en ôtant mes chaussures ! 
J'ai beau chercher le chemin, rien, la rivière, rien, Franz, rien ! Le fermier finit par me rejoindre enfin et m'indiquer le chemin. Devant ma mine ( probablement dubitative) il finit par m'accompagner fort gentiment, jusqu'à la rivière, en fait un ruisseau, et me montrer un petit gué, à quelques mètres du chemin officiel. 
C'est ainsi que je rejoins Franz, sur l'autre rive, en train de se sécher les pieds ! 
Quelle aventure n'est-ce pas !?!?!?

Franz semble aller bien. Croisé ce matin dans le bar de l'hôtel, il était encore peu en forme après la journée d'hier où il était malade. 
Nous finissons l'étape ensemble, au milieu d'oliviers qui ont fait leur ré-apparition et désormais de vignes dont nous picorons quelques grains. Et parfois des rangées de vignes sont plantées entre des rangées d'oliviers !

Le second village, à 20km, Puebla de Sancho Pérez, fait partie de l'appellation d'origine protégée Ribera del Guadiana et nous permet de faire une pause (sans vin !), avant d'atteindre, très vite après, les faubourgs de Zafra puis l'Albergue.
Aujourd'hui, c'est fête locale à Zafra et tout est fermé ou presque !


En vrac : 
- Les oranges des orangers qui décorent places et rues sont elles comestibles ? Certaines commencent à changer de couleur. Il faudra que je demande.
- aujourd'hui, contrairement à hier, mon sac ne fait pas grouinch, grouinch ! Ce doit être une option des sacs Décathlon, car le précédent le faisait aussi, mais je n'ai jamais pu déterminer dans quelle circonstance.
- à la sortie du 1er village, une forte odeur de figues attise ma gourmandise. Mais le figuier n'en a plus aucune de mangeable. Mais quelques km plus loin, au milieu des vignes, un autre figuier trône majestueux et...chargé de figues !  Je savoure le moment ( et la figue ! ) 
- une odeur de matériel agricole, de fioul et d'huile mécanique qui me rappelle mon enfance, quand je croise un tracteur sur le chemin. 
- à la pause, un monsieur nous fait goûter des amandes grillées que je crois sucrées mais qui sont en fait salées. 
- Franz essaie mes bâtons. C'est autant de poids en moins sur mon sac ! 







































 



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