Mais une fois devant : fermée ! Une dame sous son parapluie me dit que le prêtre finit sa messe et sera bientôt là. Je pensais l'albergue tenue par des hospitaliers, mais qu'à cela ne tienne, il pleut, je cours me précipiter dans le bar d'en face où pendant près d'une heure j'appelle régulièrement. Rien ! Je finis par m'adresser à la personne derrière son comptoir qui m'indique une autre adresse, celle d'un hôtel qui accueille les pélerins. Je ne dois pas être là première à chercher asile. 

L'hôtel en question est tout simple et propre ( d'ailleurs qu'est ce qui n'est pas propre en Espagne ? ) avec salle de bain privative où je m'offre le luxe de rester des heures sous la douche, un bien fou après la pluie (mais pas très écolo-friendly, je reconnais ). Bref, la vie de luxe pour 12€ la nuit !

Le problème est qu'un hôtel est moins adapté qu'une albergue notamment pour faire sécher son linge. Et là, le petit bout de fil à linge et les 4 pinces que l'on transporte depuis Séville servent enfin !  Vive l'organisation !

Mais rester dans sa chambre d'hôtel est aussi nettement moins convivial qu'une albergue où l'on peut discuter avec les autres pèlerins, tout en cuisinant, dinant, lisant, rédigeant son blog...

En tout cas à défaut de mieux, c'est un bon plan B.

Dans l'après midi, le ciel se découvre pour laisser place à un grand ciel bleu, mais avec presque 20° de moins qu'il y a deux jours ( il fait 14° avec un vent glacial), ma visite de la ville ne dure pas bien longtemps.

En plus, on est dimanche tout est fermé ou presque. 

Le soir venu, l'hôtel possède un bar restaurant où je peux enfin goûter le fameux jamón ibérico. Je n'ai pas tout à fait ce que j'ai vu dans les assiettes du matin ( mon espagnol n'est que très généraliste) mais avec sa bruine d'huile d'olive, c'est effectivement très bon.