J28 - Asturianos - Requejo - 28 km

 


Le petit déjeuner avec du lait froid ( dans un pot de yaourt conservé d'hier) du pain de mie et du fromage est un peu raide par 3° dehors et guère plus dedans. Heureusement, le chemin croise régulièrement la Nationale 525 et traverse de nombreux villages. 
La prochaine conjonction favorable pour un petit déjeuner chaud n'est que dans 3 km ! 
Juste le temps d'apprécier le ciel étoilé sans brume ce matin, et on y est. 

La suite est un peu à l'image d'hier :  des chemins forestiers agréables quasiment jusqu'à Puebla de Sanabria. 
Est-ce culturel, car ce sont des paysages assez semblables à ceux que j'ai pu rencontrer, ou est-ce la proximité de la végétation qui forme en même temps une arche et un cocon, mais ces chemins sont rassurants, presque protecteurs. 
Protecteurs contre le vent, contre le soleil, contre l'adversité...
La solitude y est moins radicale !

Puebla de Sanabria aurait dû être une ville étape et toujours en raison du manque d'hébergement compatible avec mon budget,  je ne ferai que la traverser, mais en y faisant une belle déambulation et une très longue pause déjeuner avec vue sur la vallée et le château. 
C'est une ville médiévale fortifiée, sur un promontoire qui domine la plaine, à la confluence des rivières Tera et Castro. Les petites rues étroites et en pente sont constituées de maisons de granit avec des balcons et des fenêtres à petits carreaux. Et même si l'affluence n'est pas importante aujourd'hui, les nombreux petits magasins attestent d'une vie touristique animée.

Les 12 km restants jusqu'à Requejo, vont alterner entre bord de rivière Castro, Nationale 525, croisements avec l'autoroute et chemins forestiers ombragés très appréciables en cet après midi très ensoleillé.
Ce ne serait qu'une balade si je ne m'étais pas tordu légèrement la cheville à côté du château de Puebla. Ayant testé toutes configurations ( sol souple, bitume, piste... ) et leur effet sur ma cheville, je me concocte, avec le GPS un tracé optimal ( pas forcément le plus court) pour arriver au mieux à Requejo. 

J'ai le choix, demain, entre une étape très longue ou une très courte. Ce sera la courte. 
A suivre.

En vrac
- A Requejo nous sommes à peine à 10 km du Portugal. Je vais ainsi longer la frontière quelques jours.
- portion de chemin inondée. Décision stratégique passer par la gauche, entre le chemin et la rivière ou par la droite. Par la gauche : bonne pioche. L'eau venait de la droite
- Déjeuner pas terrible : pain de mie industriel bon marché avec fromage idem, tomate et yaourt ( très bon en revanche et resté froid sans frigo depuis hier) mais point de vue et cadre magnifique : on ne peut pas tout avoir. 
- Déjeuner pas terrible mais suivi d'un expresso dans le même cadre : royal !
- les églises ont désormais un porche ! Je répète. Les églises ont désormais un porche ! Information cruciale en vue des pluies qui s'annoncent
- des maisons anciennes qui s'effondrent mais au charme certain. De nouvelles qui se construisent juste à côté. Étonnant contraste
- des poires tombées par terre mais trop dures pour être mangées 
- Au premier café, Jaimy raconte que ce matin, il a vu une paire d'yeux. Quand je lui dis que la Sanabrie est dite terre de loups, il en est rétrospectivement assez effrayé.
- un joli mur de pierres envahi peu à peu par la mousse. La nature qui reprend le dessus.
- un portail fait avec 2 sommiers métalliques. 










































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