J30 - Lubián - A Gudiña - 24+1 km

 

Les 2 événements de la journée : 
- le passage en Galice,
- la pluie ! 

Je ne sais pourquoi mais le passage en Galice est symbolique. On approche de Santiago. Et sur ce chemin aussi, cette limite est à l'endroit d'un col, celui d'Alto A Canda (1265m). Après 6km de montée dont une heure sous la pluie, le col et la Galice tiennent lieu de récompense. Et bien sûr, je retrouve les fameuses bornes de Galice, celles qui indiquent, au mètre près, la distance qu'il reste jusqu'à Santiago. Au col, il reste exactement 246,035 km !

Quant à la pluie, elle va de pair avec la Galice. 
Cela faisait plusieurs jours que le sujet revenait régulièrement entre nous. La pluie était prévue, à partir d'aujourd'hui, pour quelques jours. Après plus d'un mois de soleil, il fallait bien que ça arrive. Mais à quoi bon s'en inquiéter en avance. Le futur n'hésite pas encore.
Pourtant, déjà hier soir, tous les yeux étaient rivés sur les prévisions météo pour savoir quand et combien il pleuvrait.  Mais surtout pour définir le plan d'action de la journée. 
Alors que pour moi, il n'y avait pas de question, je partirais quel que soit le temps, ce n'était pas le cas pour tout le monde. Il y avait les attentistes dont Paco qui a attendu 11:00 pour partir, les demi-mesures Olaf et José qui envisageaient de faire une demie étape, voire rester à l'albergue toute la journée pour ne partir que demain !
Jaimy est parti en premier sous une pluie fine. Je l'ai suivi. Et Franz est parti à son tour.
Finalement, je marche la première heure sous la pluie. Pas facile de sortir son portable pour vérifier le parcours. Et quand je le sors, l'humidité rend l'utilisation de l'écran digital quasi impossible. Cela me vaut une petite erreur d'un km. 
Équipée de ma cape poncho, tout va bien pour le haut. Le bas du pantalon lui, est bien vite mouillé et colle à mes jambes. Mes chaussures prennent l'eau. C'est bien le problème. Elles sont sensées résister un peu. "Sensées". Mes chaussettes se sont progressivement humidifiées. Mes pieds sont incompatibles avec l'humidité. J'appréhende les ampoules ! 
Puis, contrairement aux prévisions  la pluie s'arrête !  Que c'est bon. Profitons du moment ! Il pourrait pleuvoir à verses. Mais pour l'instant tout est au mieux. Parfois, un bruit sourd lointain puis plus proche. La pluie qui revient ? Non simplement quelque petit ruisseau dans ces sous-bois. 
Et je profite du moment, sans me soucier de la suite, autant que la pente me le permet, car elle est parfois raide. Je vais monter pendant 6km jusqu'au col.
Puis redescendre pendant 4, jusqu'à Villalebe.
Soudain, je découvre mon ombre sur le chemin. Petit bonheur pas prévu au programme. Mais le soleil a du mal à se dégager des nuages bien chargés. Malgré le ciel menaçant, la pluie ne reprendra plus de la journée sauf sur le dernier km, me laissant profiter des magnifiques paysages boisés à flan de coteaux et plus dépouillés et minéraux sur les sommets, avec une vue à 360 sur la région. J'ai de la chance d'être là.

En vrac
- Franz me double dans la montée. J'envie ses longues jambes
- ma cheville, bien qu'enflée, va nettement mieux heureusement, car demain l'étape sera longue
- des traces de sabots sur le sable
- le fléchage beaucoup plus précis en Galice
- à la pause de Villalebe, j'ai tellement transpiré à la montée, avec le poncho, que mes tee-shirts sont aussi trempés que s'ils avaient été sous la pluie
- des choux de 2 mètres
- des pierres plates au milieu du chemin ou sur les bords
- j'essaie de lire dans le ciel si le gros nuage gris que voilà, va se transformer en pluie ou non.






































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