Albergue Rojo Plata à Torremejía

Après une étape un peu monotone, pourquoi pas une belle albergue ? 

Ce ne sera pas pour cette fois-ci ! Forcément quand on a connu les albergues du début de Chemin, et celle de la veille, on devient exigent ! 

Cette albergue est simple mais elle est triste ! Surtout parce qu'il n'y a pratiquement pas d'endroit où se poser, ni dedans, ni dehors et qu'elle est particulièrement sombre. Le coin salle à manger est tout petit dans des mûrs bleu pétrole foncés. Le coin cuisine est réduit à son minimum : forcément le propriétaire tient juste à côté un restaurant avec des prix spéciaux pour les pèlerins. Comment lui en vouloir ? Mais tout de même : en tout et pour tout 2 verres, 3 assiettes 4 fourchettes, 2 cuillères 1 couteau 1 casserole 1 poêle !!! Nous étions 7 pèlerins ! le micro ondes qui ne fonctionne pas : j'ai dû boire mon café au lait froid dans 2 pots de yaourts en verre laissés par un Pèlerin ! A la guerre comme à la guerre ! 

Mais, honnêtement, les dortoirs sont très biens et les salles de bains toutes neuves ! 

Mais quand la veille, pour le même prix, c'était grand confort... 


Côté tristesse, l'albergue est aussi à l'image de la petite ville de Torremejia qui ressemble à une ville de Far West. Des rues très larges et rectilignes bordées de maisons basses. En fait le village a entièrement été détruit par Napoléon et sa nouvelle structure ne ressemble aucunement aux autres villages blancs Espagnols avec leurs rues tortueuses.

Mésaventure ( toute relative) de la journée : arrivée à l'albergue, je me rends compte que je n'ai plus ma crédenciale. Pour ceux qui ne connaissent pas le chemin, il s'agit d'une sorte de passeport, tamponné tous les jours, qui atteste du status de Pèlerin afin de pouvoir bénéficier de certaines auberges qui leurs sont exclusivement dédiées.

Les pèlerins arrivés quasiment en même temps que moi, semblaient presque plus embêtés que moi. Tout près de Mérida, je me suis dit qu'il serait facile de s'en procurer une autre. J'ai néanmoins téléphoné à José Maria car le seul endroit où je pouvais l'avoir perdue était l'albergue de la veille. Il m'a dit l'avoir retrouvée, mais le plus incroyable est qu'il a fait le trajet exprès pour venir me l'apporter. Quand je lui ai demandé comment le remercier. Il m'a simplement dit qu'il était content quand les pèlerins l'étaient ! Magie et générosité du chemin.







TORREMEJÍA









0 Commentaire(s)

Vous pouvez me laisser un commentaire ici. Mais attendez-vous à ne pas recevoir de réponse. Le Chemin est l'occasion idéale de dé-connexion.