J31 - A Gudiña - Laza - 35 km

Moi qui ai toujours rêvé d'aller à Lhassa ! 

Lever de bonne heure, car l'étape est longue et surtout le temps incertain. En fait il est certain : tous les pronostics sont à la pluie ! 

Après un petit déjeuner loupé, car le bar n'est pas ouvert je pars malgré tout. Le temps est humide, mais le vent s'est arrêté de souffler. Il fait encore nuit et la brume entoure toutes les lumières d'un halo fragile. 
Mais ce matin, ça n'avance pas ! L'étape intermédiaire de Campobecerro n'est pourtant qu'à 20 km avec 3 hameaux hameaux de quelques maisons qui permettent de souffler un peu. Mais non, ça n'avance pas. 
Ma lampe frontale, déjà pas bien vigoureuse, s'épuise dans la brume. C'est principalement de la route heureusement petite et peu passante. Pourtant me voilà sur les hauteurs de la Serra Seca avec un paysage probablement grandiose. Mais non, la brume nous prive de ces beautés.
Côté pluie, c'est plutôt de la brume qui se condense que de la pluie. Pas de quoi en faire un fromage.
Mais il y a des jours comme ça... Où ça n'avance pas. 


Campobecerros enfin !
Je vais pouvoir prendre quelque chose de chaud. Le bar dans lequel je rentre est d'un autre âge. Je dirais les année 60 et encore. 
Un vieux monsieur discute en Galicien avec la patronne. Dans un coin une très vielle dame assise auprès d'un poêle et une autre, un peu moins vieille lit le journal. Il y fait une chaleur qui contraste avec l'extérieur. La reprise va être difficile. Quand je demande un café con leche et quelque chose à manger, la patronne me montre une vitrine sensée être réfrigérée. Je prends des madeleines, pas sur qu'elle ait de quoi faire des tartines. D'autant que le café con leche ne sort pas comme dans tous les bars du percolateur, elle va le chercher dans une arrière cuisine !  Mais la patronne est avenante et sympathique. 
De quoi réchauffer les corps et les coeurs ! 

Après quoi me voilà regonflée comme jamais. Les 20 premiers km sont oubliés, d'autant plus que le soleil fait son apparition, certes timide mais tout de même et pour ne rien gâcher, je commence par 2 petits km de faible montée pour finir par 12 km de descente !!!
Je passe de plus de 1000 m à 500 en pente douce sur le flan d'une montagne vertigineuse avec une vallée très profonde. Le paysage passe progressivement d'une végétation plutôt basse à des conifères puis des feuillus
Magnifique ! 

Arrivée sans pluie ! Comme quoi le certain n'est jamais sûr !

En vrac : 
- une balançoire sur un point de vue panoramique comme sur le site de Loggang en Chine !
- on entendait hier du portugais dans les bars, aujourd'hui c'est du Galicien. Je ne comprends presque rien
- les petits hameaux n'ont parfois que 4 ou 5 maisons mais aussi des petits nains !
- des salamandres et crapauds écrasés sur la route. Pas de chance car il passe si peu de voitures
- un jeune daim ? chevreuil ? qui traverse la route
- ce soir c'est Magosto à Campobecerro : c'est la fête des châtaignes qui se pratique un peu partout en Galice. Dommage qu'on ne puisse rester
- c'est bientôt la Toussaint. Une dame a rempli sa brouette de fleurs de son jardin d'Ourense pour venir fleurir les tombes de Portocamba
- Portocamba avec énormément de maisons à l'abandon
- un très joli coin repos pour les pèlerins à Las Erias y compris avec un distributeur qui fonctionne






































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