Je me réveille une demie heure plus tard que l'heure à laquelle je croyais avoir mis mon alarme. Mais c'est finalement bien car, quand je commence à marcher à 8:00, il n'est plus nécessaire d'utiliser la frontale. 
Il fait froid. Mais j'aime marcher dans cet air vivifiant où il fait froid à l'extérieur mais où j'ai chaud à l'intérieur de ma polaire. 
La petite montée d'hier avant la Calzada de Béjar était l'accès à un grand plateau que je vais parcourir aujourd'hui, et qui monte un peu jusqu'à 1000m.
Tout au long de la matinée, le soleil joue à cache-cache avec le relief et les nuages. 
Cela rend le paysage un peu moins lumineux mais ma marche un peu plus confortable.
Vers 9:00 je suis doublée par les cyclistes français et peu après, je rejoins Franz, parti toujours aussi tôt, mais qui est là, arrêté, à cueillir des figues et du raisin, sur une parcelle visiblement abandonnée. L'automne est sa saison. Il y a quelques jours déjà il parlait des châtaignes qu'il trouvait chez lui dans le Sud Tyrol et il était hier soir tout heureux de pouvoir en manger. 

Nous partageons les figues. Une seule suffit à me réjouir, tant j'aime ça et surtout dans ces conditions. 
Je marche ainsi tranquillement toute la matinée, presque sans arrêt, sur des sentiers ou des toutes petites routes de campagne, dans un décor automnal. Mon allure est lente aujourd'hui.
L'arrivée se fait elle aussi tranquillement : à plat presque en descendant, sous un ciel couvert mais pas trop, sans chaleur. 
Même le bitume tout récent du dernier km de la petite route qui mène à Fuenterroble semble sentir bon.

Journée tout en douceur.

En vrac 
- toujours et encore des bornes romaines 
Dont la Mila 142. Je ne suis pas sûre que toutes celles que j'ai photographiées étaient romaines. 

Le mille romain vaut 5000 pieds, environ 1478m.
- désormais les vaches sont noires ici
- 3 petits chiens hargneux mais inoffensifs
- dans un des hameaux traversés, quelques maisons avec des coquilles