- soit une étape de 33 km

- soit une de 13, et une de 20 demain.

Hier soir, j'ai longtemps pesé le pour et le contre de chacune d'elles. 

Une étape de 13 km fait arriver tôt, très tôt et laisse beaucoup de temps à passer dans un petit village aussi joli soit-il ! 

En temps normal, c'est à dire par moins de 25°, 33 km ne m'auraient pas posé de problème. J'ai d'ailleurs fait avant de partir, une partie de la voie de Tours, pour tester mon nouveau sac à dos en conditions réelles : Château Renault - Vouvray - 34 km. 

Mais l'étape d'hier est passée par là. Il me faudrait partir encore plus tôt (et donc marcher de nuit ) pour pouvoir espérer échapper à la chaleur...

En fait, rien ne m'oblige à faire de longues étapes. Je n'ai aucune contrainte de temps non plus, ni surtout aucune obligation de souffrance ( je repense à Catherine pour qui le chemin est perçu en partie comme une longue épreuve de souffrance ! )

Mon choix est fait pour la version light qui me permettra en plus de faire la grasse matinée jusqu'à 7:00 ( c'était sans compter les joies du dortoir : voir article précédent !)

En partant à 8:00, pas besoin de lampe frontale.  Mais surtout on peut admirer la lente progression du soleil. Sauf à rester assis devant, il n'y a qu'avec la marche qu'on peut en savourer chaque seconde. 

Aujourd'hui, je parcours encore le Parc Naturel de la Sierra Norte. Les chênes ne sont plus vraiment liège (ou du moins ils ne sont pas exploités pour ça) mais servent d'ombrage aux élevages. Après quelques moutons et chèvres, c'est le royaume des cochons. Le chemin traverse les enclos les uns après les autres. Et ici,  pas d'élevage intensif : les cochons ont des km d'espace pour gambader et des tonnes de glands pour se nourrir. Pas étonnant que le porc ibérique (cerdo ibérico)  soit célèbre pour la qualité de sa viande.

J'ai même dû en contourner un troupeau d'au moins une centaine de bêtes si ce n'est plus qui stationnaient (?!?) sur le chemin. 

Avec juste quelques petites montées et descentes faciles et seulement 13 km, qui plus est, à l'ombre, autant dire que l'étape a été un régal et est passée très vite. Si bien qu'il était encore largement l'heure de prendre un café con leche à l'arrivée ! 

En vrac :

- de l'ombre, de l'ombre, de l'ombre ...

- une magnifique maison avec pelouse au milieu du Parc

- ma petite torsion de cheville d'hier n'y paraît plus (et oui Google maps pour chercher l'albergue et les trottoirs ne font pas bon ménage!)

- des portions de chemin qui ressemblent à des jardins anglais tant le vert de l'herbe sous chênes est tendre ( alors que de l'autre côté du chemin tout est sec) 

- les odeurs d'herbes aromatiques que je ne saurais malheureusement pas définir

- pour les quelques pélerins croyants, une vierge au milieu de nulle part ( avec au pied un reste de sacs de chips !!!)

- un gros chien méchant derrière sa clôture qui le fait dégainer mon bâton puis quelques km plus loin, un autre tout aussi gros mais bien placide.