Pola de Siero

J'arrive tard 17:30. Il pleut. Je suis épuisée.
L'hospitalero qui me reçoit n'est plus tout jeune, en tout cas dans son allure. Il repose péniblement son journal. Il baragouine dans sa moustache (il en a vraiment une) un Espagnol que je ne comprends pas, me montre où déposer mes chaussures. Tout semble lui coûter un gros effort. Il me fait asseoir devant un bureau dans un coin sombre de l'albergue pour les formalités. Mais c'est moi qui dois tout remplir. Il me guide ensuite vers ce qui est sensé être la cuisine et la salle à manger. La salle est lugubre, éclairée par des néons trop forts, avec un tout petit coin sans point d'eau pour la cuisine, une table avec de la toile cirée et des chaises en plastique. La maigre vaisselle propre y côtoie la sale. Même le Saint Jacques qui est planté au milieu de la pièce n'est pas sympathique ! Puis c'est la visite du dortoir où pas mal de monde est déjà arrivé. En général, l'arrivée d'un nouveau, surtout tardivement génère un Hola d'accueil. Là rien. Ou alors je n'ai rien entendu.

Hier un petit paradis avec Rosa.
Aujourd'hui, plus déprimant, il n'y a pas.

Heureusement, après une douche et quelques courses au supermarché du coin, je reprends peu à peu vie et l'albergue est nettement moins déprimante.





0 Commentaire(s)

Vous pouvez me laisser un commentaire ici. Mais attendez-vous à ne pas recevoir de réponse. Le Chemin est l'occasion idéale de dé-connexion.