Jour 15 - Comillas - Colombres

Cette étape ressemble pour beaucoup à celle d'hier : début au bord de lagunes, réserves de multitudes d'oiseaux, puis de très beaux paysages vallonnés, mais bordés d'un côté, au loin par la montagne ( il paraît que ce sont les Pics de l'Europe) et de l'autre côté par la mer ! Que dire de plus ?
Sinon que je mesure la chance que j'ai de vivre ce chemin...
Et sinon que le dernier km, très raide sous la chaleur a mis un point final un peu rude à cette étape !

La vie est un cadeau dont je défais les
ficelles chaque matin, au réveil.
Christian Bobin

Côté rencontre, même chose qu'hier aussi : beaucoup de pèlerins, croisés, doublés toujours avec le même plaisir et la même chaleur des retrouvailles. 
Merci à ce nouveau groupe de pèlerins belges, leur guide qui indiquait un raccourci tout aussi joli, un peu avant La Acebosa, nous a permis de gagner 2 km à 3 km sur une étape qui s'annonçait longue ( et chaude !)

A Serdio, le Chemin doit être une aubaine pour l'unique bar du petit village. Situé au km 15, presque tous les pèlerins s'y arrêtent ! Cafés, cervezas (bières),  bocadillos (sandwiches),  tortillas (omelettes aux pommes de terre)... défilent.
Et les pieds se dénudent. Il n'y a pas que moi qui pratique ce rituel, qui serait bien incongru ailleurs que sur le Chemin ! 

Aujourd'hui, nouvelle rencontre, avec Yves. Quelques mètres devant nous, il attire déjà mon attention... En fait, c'est son béret sur la tête, qui attire mon attention.
Comme j'ai très peu vu de Basques Espagnols porter ce couvre-chef, j'en déduis qu'il est peut-être Basque français. En réalité, il s'avère être Landais, comme moi, mais lui vient de Mont-de-Marsan ! Entendre son accent chantant (que j'ai personnellement perdu) et si cher à mes oreilles me réjouit. Il ne faut pas bien longtemps pour fraterniser et pour poser devant un panneau 40 ( signe ou pas signe du destin ? ) qui passait par là ?!?
C'est étrange comme, loin de chez soi, des origines géographiques communes rapprochent les gens à ce point et font tomber rapidement les barrières ! 

En vrac : 
- une chenille qui traverse juste à côté de mon pied. Elle aura eu plus de chance que le scarabée
- des courges qui envahissent l'avant d'une maison et grimpent aux arbres ! Pas sûr qu'elles restent en l'air 
- le reflet de la montagne dans un étang
- le seul bruit d'un corbeau qui traverse le ciel au petit matin 
- le vacarme des vagues sur la plage de Merón ( pas au même moment que le corbeau ! )
- un quarantenaire qui promène, en le tenant par la main, un très vieil homme muni d'une canne. On croise, notamment lors des paseos (promenades) de fin d'après midi, beaucoup de jeunes accompagnant des personnes âgées, voire très âgées, et souvent en chaises roulantes. Les Espagnols semblent avoir une attention toute particulière envers leurs personnes âgées
- des haricots qui sèchent sur le seuil d'une maison




























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