L'albergue est la maison de son grand-père d'où il a été expulsé pendant la guerre civile. Il a ensuite été prêtre ouvrier puis curé de paroisses les plus difficiles du Pic de l'Europe. Il est parti en Amérique du Sud puis en Afrique pour des projets humanitaires, pour revenir il y a plus de 30 ans dans la maison de son grand-père qu'il a peu à peu réhabilitée, agrandie et agrandie encore, avec des bénévoles, des prisonniers en insertion, pour en faire désormais un paradis pour les pèlerins où rien ne manque. L'organisation est désormais dans les mains de Bernardo, bénévole, travailleur social à la prison de Santoña, et qui s'attèle à faire perdurer les 3 projets : une aide humanitaire dans le monde, un projet social de réinsertion, le projet d'accueil des pèlerins. Ce sont ces derniers, selon le principe du Donativo (on donne ce qu'on veut),  qui financent les 2 premiers projets, qui n'ont par ailleurs aucune autre subvention.

Tout ça est expliqué, lors d'une réunion vers 19:30 qu'introduit le père Ernesto. 

Hier soir nous étions 72 pèlerins de 22 nationalités !!! L'albergue en a accueilli jusqu'à 130 cet été. 

Après quoi un dîner commun est servi pour tous les pèlerins.  Le père Ernesto retrouve les pèlerins qui le souhaitent pour une discussion, dans un petit bâtiment hexagonal qu'il appelle la chapelle, mais qui se veut universel et où il délivre quelques messages d'une grande bienveillance et d'une grande force.

Une belle et très riche soirée!

 Riche aussi en retrouvailles :
Les Américains de Boston qui s'arrêtent à Santander, les Québécois Dominique et Nancy, Andrea l'Italien, Ana la Russe, le Coréen, Andreje le lithuanien...
Forcément on est 72 !