Deba - Markina - 25 km

Étape commencée sous la pluie pendant une petite heure, et continuée toute la journée la tête au soleil et les pieds dans la boue !
Comme le parcours suit de plus loin la côte, le paysage est entièrement différent. En montagne, au milieu des sapins, on se croirait dans les Vosges (selon Danielle). Et bien sûr, l'humidité du sol qui remonte en jolie brume qui habille les vallons. 

Et au milieu de nulle part, vers le km 8, dans un hameau de quelques maisons et une église, une toute petite taverne bienvenue (surtout après la pluie) offrant (vendant !) des boissons chaudes et des tapas du type sandwichs, ou tortillas. Une oasis, comme dit un pèlerin qui s'y arrête en même temps que nous. Il est encore tôt,  je me contente d'un café, mais les bocadillos sont bien appétissants.

Comme beaucoup de pèlerins logeaient à l'albergue de Deba, cette étape a été un continuel chassé croisé (ou plutôt double et redouble) de pèlerins plus ou moins déjà connus. Vous savez désormais que le dénivelé est incontournable sur toutes les étapes. Du coup, il en force certains à ralentir, d'autres à faire des pauses plus longues que d'autres.
Donc après 4 jours, voici un aperçu des nationalités : beaucoup d'Italiens, paradoxalement peu d'Espagnols ( ils préfèrent le camino Francès) des Anglais et des Irlandais, des Français bien sûr, quelques asiatiques, avec un grand chapeau à large bord, quel que soit le temps et 2 jeunes américains de Boston, immédiatement reconnaissables car ce sont les seuls pèlerins que je connaisse à  manger des chips pour leur pique-nique.  

A l'arrivée, Markina n'étant pas au bord de la mer, nous n'y rentrons pas par d'interminables escaliers casse-pattes, mais par une jolie allée ombragée, longeant un petit cours d'eau. Ça, change et surtout c'est plutôt régénérateur !

En vrac : 
les cloches des chèvres,  différentes de celles des vaches
les odeurs de chèvres,  différentes de celles des vaches !!!!
- quelques descentes faciles ( bien planes) pratiquement en courant, entraînée par le poids
- les ajoncs qui piquent les jambes comme hier
- des pèlerins qui marchent malgré leurs problèmes au genou ( un Italien) ou aux pieds (une Espagnole)
- la transpiration du visage ( devinez pourquoi, parce que ça grimpe ! )  qui se condense sur les lunettes
- la transpiration de tout le corps ( devinez pourquoi, parce que ça grimpe encore et toujours ! ) qui est telle que les pauses pipi ne sont plus nécessaires malgré les 2 litres d'eau bus
- la découverte d'une nouvelle montée encore plus raide et plus longue que la précédente qui provoque désormais un sourire. Si ça, ce n'est pas de l'acceptation !




















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