Jour 17 - Poo de Llanes - Ribadesella - 29 km

L'inspiration va me manquer pour décrire l'étape tant elles sont plus belles de jours en jours.
Vivement qu'il pleuve ou qu'on traverse des zones industrielles ! 
Non je plaisante. 

Mais comment décrire l'enchantement de ce début d'étape. Les petites plages succèdent aux petites plages, dans des criques entourées de rochers, isolées, simplement accessibles par des sentiers. Elles sont à l'image de celle de Poo de Llanes, hier soir, qualifiée selon le National Geographics, une des 25 plus belles plages d'Europe, comme nous l'a certifié David. 
Et quand le Camino, passe carrément sur celle de Celorio, au moment où le soleil se lève, comment ne pas tomber en extase.
Bon d'accord j'en fait trop. Mais je vous assure que la réalité est encore plus belle. 
J'ai pris, en moins d'une heure, une telle quantité d'énergie que peu importe la suite, je suis suffisamment nourrie pour la journée, voire beaucoup plus.
Et la suite n'est pas mal non plus. 
A Naves, nous retrouvons Vittorio, l'ami d'Andrea, perdu de vue depuis quelques jours. Et quand deux Italiens se rencontrent, même si ce n'est plus la première fois, c'est toujours aussi pétillant !
Ce sont ensuite des sentiers forestiers, puis la traversée du marché de Nueva, où 3 vieux papis m'abordent pour me donner des conseils sur le chemin à prendre et pour me demander de prier pour eux à Santiago. 
Déjeuner sur les marches de l'église de Piñeres de Pria, face à la montagne, et en compagnie des vaches et de leurs cloches. C'est presque le paradis des Bufones de las Arenillas d'hier... en version plus rustique ! 
Puis des pâturages entourés de mûrs de pierres dont l'un d'eux, du côté de Cueres, est constitué de pierres entièrement peintes et dédiées à Santiago. 

En vrac : 
- dès le départ, le très moelleux de mes chaussettes dû au lavage et au séchage machine dont elles avaient été privées depuis Irun : la journée ne pouvait qu'être belle ! 
- 100 m après le départ, l'odeur du chèvre feuille dans une haie. Si délicieuse que j'y ai mis mon nez dedans
- les chassés croisés avec la pèlerine de Taiwan. Elle prend le train pour Oviedo, pour faire le Primitivo
- un lys qui pousse dans les cailloux près d'une maison
- rencontre nez à nez avec un énorme champignon
- toujours des maisons très colorées
- achat d'une quesada au marché de Nueva
- le monastère abandonné de San Antolín de Bedon
2 vieilles dames apprêtées croisées à Cueres et qui sentent le parfum. Que c'est bon ! Terreur rétrospective à l'idée qu'elles aient pu aussi sentir le mien !  Je ne suis que transpiration depuis Irun




































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