Jour 13 - Santa Cruz de Bezana - Santillana del Mar - 29 km
Étape champêtre dans sa première moitié, dans les champs vallonnés de la Cantabrie, où toutes sortes de vaches paissent, dans une jolie brume matinale. Les vaches semblent plus nombreuses que les humains.
Parfois, ce sont les pèlerins qui prennent le bus ou le train. Aujourd'hui, c'est carrément le Chemin qui prend le train. Depuis qu'une pèlerine s'est fait happer par un train sur le pont ferroviaire de la Ria de Mogro, passer à cet endroit est interdit. Par conséquent, les Pèlerins arrivent au fur et à mesure, sur le quai de Boo de Piegalos, toute petite gare de campagne. Le groupe prend le train, 2 min, jusqu'à la gare suivante de Mogro, tout aussi petite. Puis le groupe s'évanouit dans la nature. Tout ça sans billet !
Mais le chemin n'est pas que bucolique. On n'y longe pas que les côtes. On y longe aussi, pendant près de 2 km de longues canalisations reliant l'usine chimique Solvay de Barrerra, à la mer. Sur les conseils de 2 Espagnols, nous marchons le plus loin de ces canalisations car elles génèrent de la chaleur qui vient s'ajouter à celle grandissante de cette mi-journée.
L'étape se finit comme elle a commencé, dans la campagne mais sous une chaleur accablante.
L'intérêt, quand on ne prépare pas consciencieusement ses étapes, c'est que tout devient une surprise. Et quand elle est bonne, de surcroît, la joie n'en est que plus grande.
A l'arrivée, la découverte de Santillana del Mar fait oublier les derniers moments difficiles, tant cette petite ville médiévale est jolie.
En vrac :
- depuis le temps que j'en voie, mais jusque là inaccessibles ou pas mures, au km 12, je goûte à ma première figue !!! Que c'est tout simplement bon !
- les liserons qui attendent le soleil pour s'ouvrir
- l'odeur de l'herbe fermentée pour alimenter les vaches
- un oranger avec quelques fruits
- un oranger avec quelques fruits
- un troupeau de vaches qui passe d'un champ à un autre visiblement plus attrayant
- l'usine Solvay
- 2 jolies espagnoles, cantonnières qui entretiennent le bord des routes
- un pèlerin Californien, avec son accent chewing gum, et ses 3 casquettes, l'une sur lui, les 2 autres accrochées à son sac. Il a fui le Camino Francès pour venir sur celui du Norte
- l'odeur de la mer à Cudon
- un buddleia qui pousse sur les dalles d'un pont
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