L'étape d'aujourd'hui est courte. Elle va permettre de reposer corps et esprit.

Je pensais qu'elle ne comporterait que de la ville, mais la moitié de l'étape est constituée de petits chemins campagnards. 

Je sors de l'albergue peu après un groupe de 5 pèlerins (encore 6 hier) que je ne tarde pas à rejoindre. Marie-Laure, la trentaine, cheveux rasés avant le chemin et donc là très courts, semble le leader de ce petit groupe. Il s'est construit au fur et à mesure depuis Irun.  "Je les ai cueillis comme des fleurs sur le bord du chemin" me dit-elle. 6 nationalités, tous âges. Tout en marchant, je commence à discuter avec Steeve, anglais vivant aux Pays Bas. Il est entre 2 jobs et a tout son temps pour le camino. Initialement parti pour marcher sur le Norte, le voilà désormais embarqué avec ce groupe vers le Primitivo. 

4 km après l'albergue, le groupe s'arrête pour le petit déjeuner et me propose de m'arrêter avec eux. Mais j'ai déjà pris le mien, et j'ai besoin de renouer avec ce besoin et les sensations de marcher seule. 

Je ne croise plus un pèlerin jusqu'à Oviedo. 

A Collotto, je m'arrête prendre un café pour refroidir mes pieds. Les habitués sont âgés et calés au comptoir. Le barman lui est tout jeune et super souriant. Je lui commande un Americano, qu'il me sert, mais avec une grosse part de gâteau, gracieusement offerte. Petits bonheurs du chemin.

L'arrivée à Oviedo emprunte une longue rue en ligne droite de 2km, avec la cathédrale en point de mire. J'y retrouve les 2 Allemandes, dont je ne connais toujours pas le nom et que je croise très régulièrement. 

Cet après-midi c'est visite et shopping : des chaussettes (que j'espère froides) un guide du Primitivo (en espagnol, mais je n'en avais pas trouvé en France) de la quesada (que j'envoie par la poste en France avec quelques affaires qui ne me servent plus)

Petite étape de transition avant d'attaquer demain la première étape officielle du Primitivo : un nouveau chapitre s'ouvre.