Pobeña - Castro Urdiales - 23 km

Un début d'étape superbe : je longe côte, au lever du soleil (ça faisait longtemps non ? ). Il efface facilement celui d'hier.

Un peu avant Ontón, un cycliste nous ( moi et un Espagnol) dit qu'il existe 2 chemins : l'officiel qui fait 15 km et celui qui passe par la côte, qui en fait 8 de moins, mais qui longe la nationale avec beaucoup de voitures !
L'Espagnol, me dit ne pas aimer marcher avec les voitures, moi non plus. A Ontón, à une intersection, le choix devient brutal avec 2 immenses indications peintes en jaune sur le sol : short way et long way !
Je prends la direction Long Way et laisse l'Espagnol sur place à attendre son ami resté en arrière. Je ne les ai pas revus. 
En 2h de marche dans l'arrière pays, je ne vois effectivement pas de voitures (ou presque, 4, en réalité) et je renoue avec la nature, les montées et les descentes, accompagnée par le seul chant des oiseaux, et le son des cloches. Mais quel est celui-ci ? J'hésite :  vache ? brebis ?.... Brebis ? vache ? Au virage suivant, le son s'avère être celui d'une cloche au cou... d'un cheval !!! Mon expertise en prend un sacré coup !

D'Otañes à Santullán, une voie verte de 4 km est la bienvenue. C'est en fait une ancienne voie ferrée ( donc plane !!!!) qui rapportait le minerai de Fer sur la côte. 

Puis c'est déjà l'arrivée sur Castro Urdiales. 20 km, ça passe vite.
Et là, je m'insurge !!!! C'est criminel de faire passer le chemin par une rue toute droite sans intérêt, alors que le front de mer est d'une beauté époustouflante. Ce dernier est simplement à une rue parallèle du chemin officiel ! Heureusement, mon GPS, qui n'est jamais bien loin, me sauve la mise bien avant qu'il ne soit trop tard. 

Étape qui commence par la mer, continue par les pentes et finit par la mer. Tout ça, sous le soleil. 
Que demander de plus ? 




En vrac :
- Mon ombre à côté d'une banane ?!?
- Les mûres désormais mures que je picore
- la jolie ampoule qui se forme sur le petit orteil de mon pied gauche, histoire d'équilibrer
- une petite orchidée sauvage que j'aurais loupée en prenant le raccourci
- le son d'une poule qui caquette gentiment et soudain s'affole probablement  effarouchée. 
- le moelleux plus du tout moelleux de mes chaussettes après 15 km 
- le petit goût de cannelle du biscuit qui accompagne mon café (americano) au km 17
- le match de basket Espagne-Australie à la télé dans le café à Santullán. 
- le match de basket  Argentine France 80-66  en demi, à la télé de l'Albergue
- je perds un peu les flèches à Samano ( Sans détour)
- la mini pyramide du Louvre ! dans le jardin d'une villa de Castro Urdiales
- une chanson des Beatles qui sort d'une maison en travaux































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