Jour 23 - Bodeyana - Borres - 30 km

Depuis Bodeyana, le chemin traverse un grand plateau où fleurissent les éoliennes. Plateau ne veut pas forcément dire tout plat, en revanche, éolienne veut dire bien venté !
Ceci dit, cela a un avantage, c'est que les petites bruines qui arrosent épisodiquement la matinée sont vite balayées par le vent. 
Mais l'une d'elles m'oblige tout de même à sortir ma cape. 
Et là je sors le grand jeu. J'ai trouvé une nouvelle technique pour enfiler seule cette fichue cape. Il suffit d'habiller d'abord le sac puis de mettre le sac et la cape sur le dos ! 

Sans pluie, ne restent que les bonnes ondes de cette soirée/nuit/matinée passées à l'Albergue de Bodeyana et la magnifique lumière d'un ciel couvert, mais ensoleillé sur la montagne. 
Je vous ai rassasiés de photos de bord de mer. Et même si le rendu n'est pas la réalité, je vais vous rassasier de photos de montagne.... Quand j'aurai trouvé un bon wifi performant pour les charger sur le blog ?!?!?

Tineo est un point d'arrêt incontournable, d'abord pour mes pieds (et un café), mais aussi pour me ré-approvisionner pour ce midi, ce soir, demain matin et demain midi. Car après Tineo, un seul point de ravitaillement jusqu'à demain soir. 
Et demain c'est los Hospitales ! Mais ça c'est demain !

En attendant, les km défilent rapidement. Si la portion plane d'hier était relaxante, celle d'aujourd'hui agit comme un booster. J'avais déjà ressenti ça sur la voie de Tours : ce moment où le corps se désolidarise du cerveau et agit tout seul, tout puissant, comme une machine de guerre. C'est une sensation étrange. Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Rien... Sauf...une pause pipi ?!?! Comme il fait froid, pas de transpiration et donc vous l'aurez compris, pauses plus fréquentes...

A la pause déjeuner, à Villaluz, dans un joli carré de chênes, le vent est si fort que je dois fixer mes chaussettes pour les faire sécher. Je me fais même attaquer par des glands ! 

L'après déjeuner est très ensoleillé mais toujours aussi venteux. Le chemin emprunte quelques km de route et avec mon sac plus lourd d'au moins 2 kg, je dois parfois lutter contre le vent de face ! 

En vrac :
- une ménagère (avec le tablier à carreaux en nylon ) de 60 ans ( parce qu'elle a l'air plus vieille que moi tout de même) qui promène son chien en musique. Pasque y'a pas que les jeunes qui kiffent la zicmu, y'a aussi les yeuv. !
- Carlos, le pèlerin cycliste panaméen, que j'ai dépanné de mon fichier me donne de ses nouvelles. Il est à Grandas de Salime.
- un chien un peu plus gros que celui d'hier, qui aboie, s'approche, s'éloigne, puis s'approche, puis s'éloigne et s'éloigne enfin. Je vais finir par sortir définitivement mes bâtons. 
- une jolie plume de geai
- un cliquetis métallique étrange qui s'avère être une girouette
- des vaches sous des éoliennes. 
- un berger allemand faisant des yeux du Chat Botté (dans Shrek) pour quémander des miettes de mon déjeuner
- ce même chien hurlant après un pèlerin passant près de nous
- un beau pèlerin Espagnol qui a commencé à Oviedo
- de nombreux monuments anciens, ponts, fontaines, dont certains du XII,  tout le long du chemin
- des passages boueux épiques et acrobatiques





























1 Commentaire(s)

  1. Le seul Carlos que nous connaissons n'est pas pèlerin (à notre connaissance) en revanche il est Galicien et défend fièrement ses origines dans le monde entier...son nom de famille, tu le connais, c'est Nunes😘🎊🎼. Bises de nous des Bois🌳🌲

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