Qui veut voyager loin ménage sa monture. Sur les premiers km, tout  se passe plutôt bien. Au km 13, je m'arrête volontairement et me déchausse pour refroidir mes pieds. Est-ce ça, le temps plutôt frais, la courte étape d'hier ou mes pieds en voie de guérison, mais je termine l'étape mieux que je l'imaginais. 

Quant au parcours, ça y est, on attaque la forêt landaise. Passé Château Léognan, la forêt est encore un mélange de pins et de chênes et la route, bien que bitumée, n'est pas aussi déprimante que le guide Lepère la présente. Après le hameau du Peyron (où je fais ma pause "pieds") ce sont uniquement des pins, traversés par une large piste blanche, parfaitement rectiligne de 4 km. 

Ces saignées dans la forêt sont aussi là pour freiner la progression des feux.

On enchaine ensuite par une autre longue ligne droite de 6km, mais goudronnée. Certains trouveront ça monotone, moi ça me repose. Avec mes pieds moins douloureux, je retrouve cette sensation de liberté et l'impression que je peux avancer ainsi indéfiniment. 

J'en profite pour essayer les bâtons et je me rends compte que je ne sais pas m'en servir. J'aurais dû mieux observer Alain, avec les siens. Je finis par les ranger sur mon sac à dos.

Je ne m'arrête déjeuner finalement qu'au Barp. Et alors que je prends un café pour attendre que les magasins ouvrent, les 4 Angevins et Laurent arrivent et nous prenons tous ensemble un pot en terrasse, dans la bonne humeur. Eux ont encore quelques km à faire. Moi je n'ai plus qu'à attendre que la dame qui m'héberge arrive de son travail.