Bien qu'habitant seulement à 1,5 km du chemin, il est pourtant venu me chercher sur le parking du Super U. Et j'en ai été ravie. Il était même prêt à faire plusieurs allers et retours pour récupérer un autre pèlerin, si celui-ci ne lui avait pas posé un lapin. 

Guy accueille les pèlerins dans une maison accolée à la sienne, ce qui laisse ces derniers indépendants tout en bénéficiant de ses nombreuses petites attentions.

Il a installé un frigo, une gazinière, un micro-ondes... bref tout ce qu'il faut dans l'immense séjour. L'évier, qui manquerait,  est prévu d'être installé prochainement. Guy a commencé à accueillir des pèlerins en remplacement de quelqu'un seulement à l'été 2016 mais ne semble pas prêt d'arrêter. 

Contrairement à la veille, où il y avait 4 pèlerins, dont Paolo, j'étais donc seule dans ce "paradis" comme il est écrit sur le mur. Aussi m'a-t-il proposé de dîner avec lui ce que j'ai accepté. 

Repas très agréable, en compagnie de Guy, malgré nos boîtes de conserves, moi de saucisse lentilles lui de boeuf bourguignon ( et oui, on n'a pas tous les soirs envie de cuisiner ! )  

Il est très admiratif des pèlerins et de leur courage. Retraité actif il a dû abandonner le vélo pour des raisons de santé, mais ne serait pas pour autant parti seul. Moi, très impressionnée par ces personnes qui n'ayant pas fait le chemin ouvrent leur maison aux pèlerins, je lui réponds qu'il ne fait pas forcément du courage, mais de la motivation, qui en ce qui me concerne est vite trouvée, tant j'y prends du plaisir. Mais vu le nombre et la variété des pèlerins qu'il a accueillis, il en a certainement croisé de très courageux. Trop fatiguée hier soir pour poursuivre la conversation ( et mon blog m'attendait) j'ai pu le faire avec grand plaisir ce matin quand Guy est venu prendre son petit déjeuner avec moi. 

Cela a été un vrai bon moment, une belle rencontre... Et une vraie bonne nuit, la première depuis longtemps à dormir d'une traite. Effet du lieu, du lit 2 places ou de la fatigue ?