Les Etauliers - Margaux - 24 km 2/2 Après le Bac
Sur le bâteau de la traversée, un passager remarque mes piqûres de moustiques et je lui réponds que je les attire, fait que je n'aurais sans doute pas relaté sans ce qui a suivi...
Il reste 10 km jusqu'à Margaux et tout commence plutôt bien. Le temps est couvert mais idéal.
Le chemin longe l'estuaire par des sentiers gravillonés. Mais il traverse bientôt les marais d'Arsins puis de Soussans. Le paysage n'a de marais que le nom mais on atteind bien vite le véritable marais. Le chemin s'enfonce dans un bois boueux, dont les crevasses en travers du chemin sont difficilement franchissables sans bâtons. La végétation devient plus serrée et le sentier plus étroit. Je veux m'arrêter pour prendre une photo et là une nuée de moustiques bruyants s'abat sur moi. Je réalise ce que marais implique. Avec les 2 précédents jours de pluie, le marais est infesté. Je l'ai dit, j'attire les moustiques, s'il y en a un, il est pour moi. Avec des milliers, je fuis.
J'accélère de plus en plus le pas pour arriver à quasiment courrir. Je suis la trace du chemin, sans me soucier du guide. Mes pieds sont le cadet de mes soucis, j'oublie que j'ai un sac sur le dos sauf quand il s'accroche dans les ronces et les branches qui forment une voûte parfois très basse. Je n'ai plus qu'une obsession : vite sortir de cet enfer. Je me surprends à m'imaginer tel Indiana Jones poursuivi dans la jungle !
Dans ce cas là, on a les images qu'on peut !
Aux premières vignes retrouvées je ralentis, mais pas complétement, les moustiques colonisent encore les flaques du chemin. Ma montre qui me donne la vitesse au dernier km m'affiche plus de 6km/h sur les 2 derniers km.
Il n'y a qu'ici qu'on peut observer 2 immenses bouteilles de vin, au moins des jéroboams au pied d'un container...
Je me crois sortie d'affaire quand 2 chiens d'humeur belliqueuse se précipitent sur moi. Leur maitre, sorti du campement probablerment sauvage de 2 vans que j'avais repéré, arrive heureusement à les retenir juste à temps. Mais quelques mètres plus loin, alors que j'ai dépassé le campement ils reviennent à la charge. En criant et faisant de grands gestes avec mon guide je n'aurais pu m'en défaire sans le retour du maître. C'est la deuxième fois de la journée que je regrette de ne pas avoir de bâtons.
L'étape se termine dans les vignes jusqu'à Margaux et son château prestigieux.
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