Saint Jean d'Angély - Saintes - 36 km

Après 2 étapes en groupe, la première par rencontres successives de pèlerins, la seconde par choix, car je voulais vraiment faire connaissance avec les 3 angevines, ce matin, le besoin de marcher à nouveau seule se fait plus pressant, même si l'étape prévue était longue : 35 km. 
Je me rends compte que je vis le chemin comme mes marches hebdomadaires. Il y a les marches du mardi avec les copines, vrai moment partagé et celles du vendredi que je fais seule, pour me retrouver.
Comme je l'ai écrit sur le livre d'or du gîte zébédée : un chemin vers soi, un chemin vers les autres...
Donc pendant que je faisais des photos de l'abbaye royale que je n'avais pas visitée la veille, Alain partait devant. Mais l'instant d'après c'est Vincent qui me rejoignait et on rattrapait très vite Paul Henry. J'étais ravie de les retrouver et je profitais des 5 premiers km, pour m'enquérir de leur hébergement de la veille, de l'état de la douleur au mollet de Paul Henri ou de la coupure de la veille sous la patte de Lino. Aux premières vignes, je les laissais néanmoins partir devant. Je les avais en point de mire, quelques centaines de mètres devant, ou moins jusqu'à entendre le cliquetis de la Croix de Saint Jacques sur la coquille du sac à dos de Paul Henri. 
Ces deux-là ne se seraient probablement pas rencontrés sans le chemin, l'un ayant préparé comme un métronome son chemin, en téléchargeant toutes les étapes sur son téléphone, l'autre plus instinctif, à l'écoute des moindres signes de la nature. 
Au pied de l'église de Fenioux, on rejoignait Alain et admirait la lanterne aux morts. On voyagera tous les 4 jusqu'à la fin de l'étape tout en me préservant de longs moments de marche solitaire. 
Nous croiserons de nombreuses petites églises romanes de campagnes et surtout leurs cimetières où nous nous ravitaillerons en eau. Nous passerons sous la chaleur entre les vignes. J'apprécierai les sous-bois frais après le déjeuner, un peu moins l'averse juste avant l'arrivée à Saintes. 

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