J14 - Giscaro - Aubiet - 20 km

Au petit déjeuner, Haiko annonce grand soleil pour aujourd'hui, avant de se raviser. Le grand soleil c'est chez lui en Allemagne. Dehors, il pleut. 
Mais comme l'étape qui nous attend est courte nous partons tard. La pluie s'est arrêtée. Les 500 m herbeux qui nous conduisent au chemin sont un vrai plaisir en comparaison avec le premier pas sur le chemin. Nous n'avons pas fait 10 m que nos chaussures s'alourdissent de 5 cm de terre collante. Impossible d'avancer sans les bâtons. 

Heureusement, Andreas nous a indiqué qu'il était possible de traverser Gimont par sa rue centrale pour éviter une partie du GR sur les sentiers. 
Le soleil en profite pour faire son apparition au moment où nous découvrons la belle église de cette petite ville.

Le reste du tracé étant relativement rectiligne sur le plan, je me dis que nous sommes tirés d'affaire. Mais passé Gimont, les sentiers boueux reprennent. Et cette fois ci, sans alternative goudronnée. Chaque embranchement est redouté. Il donne lieu à des hésitations puis des soupirs quand le chemin s'enfonce dans les bois ou les champs, ou à des grands cris de victoire (surtout de Lee) quand il repart sur du goudron. 

La vigilance est requise à chaque instant : pour savoir où poser son pied, ou pour limiter les glissades. Parfois les ornières font 30 cm de haut, signe de périodes passées nettement plus arrosées où les difficultés devaient être encore plus grandes. 

Oh Saint Goudron ! Que ne t'ai-je décrié et détesté ! Me voilà rendue à t'espérer plus que tout. 

Quant à vouloir s'arrêter déjeuner en pleine campagne, impossible sauf à s'installer au pied de la croix d'un tout petit cimetière d'une trentaine de tombes complètement isolé, mais au bord de la route. Après le déjeuner à la station essence du Super U de l'Isle Jourdain, tout est possible sur le chemin.
 
Le gîte de ce soir étant hors chemin, le seul moyen d'y accéder est par la route, encore que ! Haiko qui nous a distancés dès les premiers km a trouvé le moyen d'accéder à Aubiet par des chemins. Je comprends pourquoi il a trouvé les derniers km pénibles alors que nous les avons parcourus au sec, sous le soleil, sans y penser !

En vrac : 
  • C et D un peu devant ont eux opté pour la départementale. 
  • Une jolie araignée verte
  • Lee m'offre désormais le café à chaque pause. Il ne faudrait pas que ça devienne un habitude. Peut-être en remerciement de mes appels pour lui pour ses réservations et annulations. 
  • Assis au pied de notre croix de cimetière, Lee déballe d'un blister tout neuf écrit en Coréen, je suppose, une plaque de plastique, en réalité une planche à découper (assez fine) dont il se sert pour trancher son saucisson du midi : incroyable ! 
  • Ici les stades sont des stades de rugby : pas de cage de foot ! 
  • Les maisons, surtout les fermes isolées ressemblent à celles que l'on trouve en Chalosse : façade principale à l'est, avec parfois un portique, 2 pans de toits et une croupe (queue de pigeon) à l'ouest. 
  • Ici chaque ville a sa rue ou route de Gascogne
























1 Commentaire(s)

  1. J'espère que tes chaussures sont bien étanches! j'ai adoré la planche à saucissons, les coréens sont super sympas et nous laissent pleins d'anecdotes à raconter. Bonne continuation et attention aux glissades, JP de CLT

    RépondreSupprimer

Vous pouvez me laisser un commentaire ici. Mais attendez-vous à ne pas recevoir de réponse. Le Chemin est l'occasion idéale de dé-connexion.