J3 Saint Gervais sur Mare - Murat sur Vebre - 23km



J'aime traverser les petits villages déserts, dans la fraîcheur du matin ( aujourd'hui pas un nuage dans le ciel), avec en fond les cloches qui sonnent 8h. Ceci dit, hier à 16 h le village était presque aussi désert ! 
L'avantage des petits villages, c'est qu'en 3 rues on se retrouve en pleine nature. 
Ici la dernière forme une espèce de couloir à ciel ouvert, vestige probablement de temps anciens.

En fait d'étapes difficiles, ce ne sont pas deux étapes qui m'attendaient mais  bien 3. Aujourd'hui, on monte tout le temps jusqu'au point culminant du Cap de Faulat à plus de 1000m ( on vient de passer de l'Hérault au Tarn)
En cas de doute à un embranchement, prendre le chemin qui monte. 
Heureusement, le soleil est là. Le vent quant à lui est à peine plus chaud qu'hier et ne suffit pas à réchauffer les zones à l'ombre où la neige est tombée abondamment hier. 

Je traverse des forêts de châtaigniers où le chemin est parsemé de murets de pierres sèches recouverts de mousse, construits en d'autres temps. C'est parfois sur un tapis de feuilles que l'on marche.  
Par endroits la forêt est balafrée. Elle a conservé les stigmates de probables très fortes tempêtes qui ont déchiqueté des dizaines d'arbres. Par d'autres, des êtres magiques ont pris possession des troncs creux pour en faire leur demeure. 
Les châtaigniers laissent place aux résineux et au hêtres et les forêts aux hautes prairies. 

Tout du long, je longe de nombreux cours d'eau dont le son varie du petit gazouillis au son sourd et puissant des torrents. 
Aujourd'hui je peux en profiter, en l'absence du poncho et de sa capuche qui filtre les sons et les "plastifient", je peux profiter du bruit de l'eau, de celui du vent dans les feuilles ou de celui des oiseaux. 


Je mesure la chance que j'ai de parcourir ces magnifiques paysages qui m'émerveillent. 
L'émerveillement opère un peu moins à vrai dire après quelques heures de montée !!! 
Finalement l'adversité c'est quand même mieux à plat !

L'art de vivre consiste à garder intact le sentiment de la vie et à ne jamais déserter le point d'émerveillement et de sidération qui seul permet à l'âme de voir.
Christian BOBIN


En vrac : 
  • Un chenil au milieu de nulle part. Sans maison à proximité 
  • Une jolie coquille bleue de ? 
  • Des violettes bicolores 
  • Les murets moussus qui me rappellent ceux du Primitivo 
  • J'ai encore oublié d'utiliser mes bâtons. C'est Jean-Jacques qui me double une demie heure après le départ qui me le rappelle. Hier c'était Chantal et Dominique, après 1h30 de montée tout de même.
  • Quand je passe devant la ferme des Devest, après Gineste, je regrette d'avoir préparé mon casse croute tant la carte est alléchante. Chantal et Dominique, pour y avoir déjeuné, renforceront mes regrets.
  • Au hameau des Senausses, une dame me propose son banc puis un café pour ma pause déjeuner.















































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