J13 - Léguevin - Giscaro - 31 km

La terre est amoureuse

Même si l'étape est longue, nous evitons les raccourcis de Jean et suivons l'un des tracés officiels : moi, Sandrine et Lee qui nous suit comme hier. 
Dans la forêt, Iko nous rejoint par un autre itinéraire et nous dépasse bien vite. Je laisse Sandrine à Pujaudran où elle a réservé son gîte et me voilà à marcher à nouveau seule ou presque car Lee est toujours là. Mais comme toute communication orale est impossible, c'est comme si j'étais seule. 
Cette journée et demi à marcher tout en discutant, me paraît, maintenant que j'en suis sortie, comme un tourbillon. Et fraîcheur du temps aidant, j'ai l'impression d'un coup de retourner dans une bulle de calme. 

La pluie fait son apparition, pas importante mais suffisante pour transformer tous les passages non goudronnés en Boue ! Tous ! Pas un ne fait exception si ce n'est les passages très herbeux.
" On dit ici que la terre est amoureuse ", quand elle colle aux chaussures, nous a dit hier un autochtone. 
Avec Lee, cette difficulté nous rapproche. 
A fortiori quand les obstacles se font plus importants, comme ce chantier d'aménagement de la nationale qui s'est installé allègrement sur le GR et dont la déviation n'est pas indiquée. Il faut escalader les talus de cailloux et de terre...boueuse ! 
Et c'est ensemble que nous sortons de cette péripétie bourbeuse, aussi heureux que si nous avions vaincu l'Anapurna
Seule l'arrivée au gîte du Grangé nous sauve de cette overdose de boue.

En vrac : 
  • Le repas pris sur un banc du super U, à l'abri, faute de mieux, à 15 m de la station essence
  • Les us et coutumes coréennes me sont encore assez hermétiques : parfois très prévenant pour me proposer un petit tapis de mousse avant de m'asseoir sur les marches d'un escalier, Lee peut prendre un lit même dans un dortoir même si visiblement quelqu'un l'a déjà choisi 
  • Lee est l'attraction du café où nous arrêtons faire une pause. Il se lance dans des explications de ses chemins passés comme la Via Francigena devant un public de clients locaux à peine au fait du Chemin de Compostelle qui passe à leur porte mais qui sortent leur Google traduction pour lui dire 2 mots 
  • Des toilettes publiques, très publiques 
  • La Voie d'Arles et la route d'Artagnan, cet autre ICCE (Itinéraire Culturel du Conseil de l'Europe) dont nous avions appris l'existence lors de la conférence, à Tours, sur les ICCE , ont des parties communes. Il est vrai que nous sommes désormais dans le Gers
  • Après x chemins, je comprends l'intérêt des guêtres !
 





























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