Saint-Palais - Saint-Jean-pied-de-Port - 32 km

La dame de l'Office de tourisme, hier, ne m'a pas dit que les 300 m de dénivelé étaient sur 500 m de parcours  ! Non je plaisante, mais la première montée est plutôt une des plus raides que j'ai jamais faites !
Les petites collines d'hier sont devenues de verdoyantes collines beaucoup plus hautes. Les pics enneigés des Pyrénées se rapprochent progressivement. Les moutons ont fait leur apparition sur les côteaux. 
Il a plu cette nuit et je ne tarde pas à découvrir de nouveaux passages boueux. Heureusement que j'ai mes bâtons ! Entre les montées et la boue, j'avance lentement. En 45 min je n'ai fait que 3 km, la journée va être longue...
Et puis les surprises du chemin, sur un point culminant, au milieu de nulle part, une sculpture monumentale : le reflet du ciel de Christian Lapie. 
Au détour d'un chemin je photographie rapidement ma première stèle basque  et je découvre quelques mètres après que c'est LA stèle de Gibraltar qui marque le point de rencontre des 3 chemins français. Je l'imaginais très grande, elle est petite ; je l'imaginais au sommet d'une colline, elle est située au cœur d'un petit hameau ! Un peu déçue
Pour monter à la chapelle de Soyarce, le chemin est maintenant à même le rocher, commen sentier de montagne. J'y trouve un berger venu l'entretenir, tout dépité de ne pas retrouver les pots qui doivent accueillir les fleurs qu'il a apportées depuis sa maison plus bas. 
C'est en redescendant que les choses se gâtent, car une grosse pluie s'abat en quelques secondes. Heureusement, j'ai, par la force des choses, acquis une technique efficace pour enfiler ma cape de pluie. Facile, me direz-vous.  Certes, mais avec un sac à dos, c'est une toute autre histoire. Il forme une bosse insurmontable, coinçant la cape sur le cou. Je vous passe les diverses tentatives de manœuvres plus ou moins efficaces, dont une m'a valu une douleur de 2 jours dans le dos, avant d'en arriver là ! 
Avec les montées, la boue la pluie, on a le sommum de ce que je pense être le pire pour marcher ! Retirez un critère et ça va tout de suite mieux. 
À Ostabat, je fais une pause café et refroidissement des pieds. Quand je repars il ne pleut plus, mais la boue est toujours là, mais une nouvelle forme, bien collante et glissante. Je manque de tomber plusieurs fois. Et là c'est l'overdose ! Dès que le chemin emprunte la départementale, ma décision est prise. Je finirai les 15 derniers km sur la départementale. 
Rien n'oblige le pèlerin à s'imposer des galères quand il a le choix. D'autres préféreraient la boue, moi je choisis les voitures ! Du coup mon esprit est enfin libre de vagabonder,  après avoir passé 4h à scruter à chaque instant tous les centimètres carrés du sol pour trouver le point d'appui le moins mauvais 
Je fais tout de même quelques infidélités à la départementale quand je suis sûre que le chemin sera goudronné, comme à Gamarthe où je déjeune près de l'église mairie ! Et comme à SaintJean le vieux ce qui me permet de rentrer dans Saint-Jean-Pied-de-Port ( sous la pluie) par la porte saint Jacques comme tous les pèlerins depuis des centaines d'années 



3 Commentaire(s)

  1. Bravo Françoise !
    J'ai eu plus de chance que toi en faisant la même étape il y a 2 jours, je n'ai pas eu de pluie (les montées et descentes boueuses étaient donc jouables), et j'ai même pu visiter Saint Jean Pied de Port sous le soleil.
    Bon repos et rentre toi bien, ça aura été un vrai plaisir de lire ton blog 🙂

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  2. Merci Vincent et bravo à toi aussi !
    Bon séjour à Bayonne et bon retour 🌸

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  3. J'ai des frissons en vous lisant, j'ai tellement hâte d'y être ! Merci pour toutes les informations que vous mentionnez, c'est très agréable à lire et très intéressant. Belle continuation à vous. Margaux (Parfois ici Souvent Ailleurs)

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