Saint-Jean-pied-de-Port

Quand on arrive à saint-Jean-pied-de-port, le chemin prend une autre dimension. Parmi les nombreux touristes, de très nombreux pèlerins ! Il y a ceux qui arrivent, trempés sous leur cape, les chaussures boueuses, comme moi, et ceux fraîchement qui arrivent de la gare, dans leur tenue rutilante !
C'est encore plus vrai au gîte municipal. L'inscription se fait un peu à la chaîne, anomymement. Les 3 dortoirs ont une douzaine de lits chacun et sont, à mon installation, à moitié pleins. 
Je profite du temps gagné sur la lessive pour aller visiter la ville, que je connais par ailleurs pour y être venue une fois en vacances, et pour me faire une soirée restaurant avec un jambon piperade, gâteau basque et Irrouleguy. 
À mon retour au gîte, le dortoir est plein. Certains sont déjà dans leur lit, d'autres s'installent. Il est encore tôt, mais paradoxalement, c'est plutôt silencieux. 
Ce matin, dès 6h, la vie commence à reprendre. On n'entend que le bruit des sacs à dos que l'on zippe et dézippe, des sacs plastiques que l'on ouvre, ferme, déplace, des échelles (des lits superposés) que l'on descend. Pas une parole. J'aurais bien aimé faire partie du mouvement, mais voilà, mon bout de chemin s'arrête ici. 
Le gros des troupes a quitté le dortoir quand je sors de mon lit pour aller prendre mon petit déjeuner dans une salle commune quasi vide. 
À 7:30, j'ai Saint-Jean-Pied-de-Port pour moi toute seule, sous le soleil ! 
J'achète 2 livres (sur le chemin bien sûr) à la boutique du pèlerin (ouverte dès 6:30), feuillète les guides sur le chemin en Espagne et pars déambuler dans les rues désertes. Je sais que les bibelots souvenir ont vocation à finir au  placard, alors j'achète un gâteau basque, qui, j'en suis sûre, va faire des heureux à Tours.
Sur le chemin de la gare, un gros cafard m'envahit. 
Le chemin est fini pour moi, cette fois-ci !




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