Je renoue complètement avec le plaisir de la marche. Mon corps semble téléguidé et rien ne peut l'arrêter. Il marche tout seul, en pilotage automatique ce qui laisse au cerveau tout le loisir de penser, flâner, rêver... D'autant plus que le chemin et le paysage s'y prêtent aussi !  Contrairement à beaucoup, j'apprécie ces longues lignes droites de plusieurs km, de la première partie de l'étape. Les pins dessinent des lignes très graphiques, très simples et épurées et pour moi, très zen. 

Petite pause au supermarché de Belin-Beliet pour acheter le repas de midi, ce soir et demain. Et désormais, incontournable pause rafraîchissement des pieds. 

Après Belin-Beliet, il y a toujours des pins bien sûr mais la petite route qui mène à l'église de Mons, serpente dans la forêt et épouse le relief qui ressemble à des dunes. On se croirait sur la côte Landaise. Les souvenirs d'enfance remontent à la surface. 

Puis le chemin emprunte la nationale et je me rappelle aussitôt que Hugues, qui m'héberge ce soir m'avait envoyé un autre trajet. Pas envie de faire demi tour, mais je le regrette bien vite. Les 2,5km de la nationale sont interminables. Les voitures roulent très vite et je ne suis pas rassurée. Puis le chemin passe pour la 5eme ou 6eme fois depuis Tours, par dessus cette autoroute que je connais bien. À gauche, Dax est à moins de 2 heures ( et 4 jours de marche). À droite Tours à plus de 3 h ( et 18 jours de marche). Puis il longe l'autoroute, si bien que j'essaie de bifurquer au plus tôt dans la forêt pour rejoindre l'hébergement de ce soir. Vive le GPS !