Labouheyre - Onesse et Laharie - 23 km
L'étape d'aujourd'hui est courte.
Au départ, le chemin passe entre d'immenses fermes solaires et l'autoroute.
Un petit renard, probablement tué dans la nuit, git au bord de la route.
Au passage de la D44, alors que le chemin continue à emprunter la desserte de l'autoroute, le temps devient soudainement brumeux.
Peu après, je ne suis pas mécontente de laisser ce voisin bruyant, que j'ai côtoyé sur presque 11km, au profit d'une piste sablonneuse et herbeuse. Comme habituellement avec le sable, les talons de mes chaussures le projettent à l'arrière de mes chevilles, et un peu moins habituellement, projettent la rosée du matin. Je ne vais pas tarder à ôter le sable de mes chaussures, sous peine d'avoir un ponçage gratuit des pieds.
L'orage de cette nuit a rempli les trous d'eau. Mais ici, pas de moustiques.
Le sable est suffisamment humide pour y écrire quelques mots à l'attention d'Alain et Éric probablement derrière moi. J'ai aussi fait ça hier, mais ils n'ont rien vu. Peut-être était-ce sur la portion du détour ?
Je songe à faire une pause quand je vois 2 sièges constitués de tronc prêts à m'accueillir. Petite opération refroidissement des pieds, grignotage d'abricots secs et c'est reparti. Les 100 premiers mètres après une pause sont toujours difficiles. Le corps s'est refroidi et a du mal à redémarrer.
Je dépasse le hameau de Lesbordes, avec ses jolies maisons à colombages, typiques des hautes Landes, ses chênes lièges dont on a prélevé l'écorce. S'offrent à moi 2 possibilités pour rejoindre Onesse. Soit je suis la nième ligne droite goudronnée de 5km, soit j'emprunte la piste qui semble serpenter mais qui fait 6,5 km.
J'ai le temps, il fait beau car le soleil a dissipé la brume, je poursuis sur la piste. Elle traverse d'abord une parcelle de pins arrachés qui offre certes un spectacle de désolation, mais aussi une jolie palette de verts, ocre jaunes et marron. J'adopte le pas du promeneur pour profiter des couleurs ( mais aussi pour éviter les genêts, en travers du chemin, qui griffent mes jolies gambettes). Elle passe ensuite dans un joli petit vallon bucolique pour retrouver, sur les hauteurs, les pins. Ici, ce sont les sauterelles, criquets et jolis petits papillons oranges tachetés de marron qui colonisent le chemin.
J'aperçois déjà les premières maison à colombages d'Onesse.
0 Commentaire(s)
Vous pouvez me laisser un commentaire ici. Mais attendez-vous à ne pas recevoir de réponse. Le Chemin est l'occasion idéale de dé-connexion.