Pluie fine, puis arrêt. Suffisamment long pour que la cape devienne gênante : ça colle aux genoux quand on marche. Et quand on ne marche pas, aussi, d'ailleurs. J'enlève la cape. Mais je suis obligée de la remettre aussitôt ! 

Pluie, puis plus pluie ( Pas facile à dire !?!?)

Et ça, toute la première moitié de l'étape. 

Pour autant, les km défilent vite.

Je sais, d'après mon guide, qu'entre Castroverde (au km 8) et Lugo, il n'y aura pas de cafés pour s'arrêter. 

Au km 14, après Nadela, sous la pluie, je décide qu'à la prochaine église, je ferai une pause. Je rappelle que les églises ont des porches et des bancs.

Et là, petit cadeau du chemin, au km 15, un portail avec une petit écriteau :  "Cafés, bebidas frías". Dans la cour, des tables et une grange qui sert de terrasse de café. Une charrette en bois sert de table. 

Avec un "café con leche" et un morceau de bizcocho limón, c'est le confort suprême, par rapport au porche de l'église !  

Suite sans pluie. Mais sans soleil non plus. 

Suite sans grosse montée, ni grosse descente non plus. 

Au km 22, je me sens prête à aller jusqu'à Santiago ! 

Au km 26, mon corps me rappelle mes limites et appelle à une pause. J'en profite pour déjeuner.

En Galice la coquille n'indique plus la direction du Chemin. En revanche, les bornes indiquent la distance restant jusqu'à Santiago.  Lugo est à 100 km de Santiago !

Les journées passent de plus en plus vite.

En vrac : 

- les marchands du temple sous le porche de l'église de Vilabade

- une allée de chênes majestueux avant Lugo, plus loin des chants d'oiseaux

- des murs de pierres verticales pour délimiter les champs