Quand je descends la grand rue de Fanjeaux, j'aperçois, entre deux bâtiments, une fenêtre sur les Pyrénées. Ne sachant si j'en verrai de si tôt, je profite de ce rapide point de vue. 

Mais au sommet de la première montée, c'est le spectacle époustouflant des Pyrénées au soleil, sur toute la ligne d'horizon. 

A noter que les photos sont un pâle reflet de la vision réelle où, comme le disait le Maire de Montréal " on dirait qu'on peut les toucher"

Ça devient addictif : chaque montée qui en cache la vue, crée un manque, une attente du prochain point de vue. 

Et aujourd'hui, les montées sont nombreuses et c'est à chaque fois le même éblouissement au sommet.

D'autant plus que le chemin de Fanjeaux à Mirepoix est direction Sud sur toute la première moitié. Pour peu qu'il ne nécessite pas de regarder où on met ses pieds, on est absorbé par la vue devant soi. Même le corps est au service de cette vision. Il avance tout seul !

Et ça sur un bonne douzaine de kilomètres.

Je mesure la chance que j'ai de pouvoir profiter de ce spectacle. 

Je suis capable de me rappeler de mémoire de la ligne de crête tant je l'ai admirée. 

Je me souviendrai longtemps de ce dimanche de Pâques. 

Le dernier tiers est une suite de montées et de descentes en forêt et dans les champs avec quelques 600m de dénivelé, tout de même 

Arrivée à Mirepoix pendant le week-end SWING.

L'ambiance est plus que festive et la place principale et ses cafés, noire de monde.

Je m'offre en guise de déjeuner, à 15:00, des tapas et une bonne bière !

Quelle extraordinaire journée !

En vrac 

- Élodie a bien fini l'étape d'hier, sans pluie !

- la désormais traditionnelle borne de sortie de ville

- c'est la 1ère fois depuis Béziers que je ne sens pas mes ampoules au départ : ça guérit !

- à la première montée je dégaine mes bâtons en prévision des futurs épisodes de boues qui devraient être nombreux tant l'eau est tombée en trombe hier. Bilan en fin de journée : finalement, étonnamment, ces épisodes ont été rares. 

- au premier passage herbeux, l'étanchéité de mes chaussures, super GORETEX, qui en temps normal tiennent bien à distance la rosée, est mise à mal par une déchirure entre la semelle et le dessus. Et pareil sur les 2 pieds. Depuis Carcassonne, mes chaussures montrent quelques signes de fatigue. Je ne sais pas si j'irai jusqu'à SJPDP mais elles, non. 

- ce matin en passant à Hounoux où Élodie est hébergée, je lui envoie un message. Elle me répond une heure après qu'elle n'est pas encore partie. J'ai peur que l'expérience de la veille ne se reproduise. On attend la pluie à 15:00 sur Mirepoix.

- Hounoux, 142 habitants, mais une aire de repos royale qui tombe à pic, après 2 h de marche et juste après une dizaine de rapaces gigantesques dans le ciel : fascinant

- A chaque lilas, je prends une sniffée de parfum et il y en beaucoup 

- une nouvelle variété d'orchidée. Elles pullulent dans les champs. Un prospectus du gîte de Fanjeaux disait qu'il y en avait plus de 80 variétés autour de Fanjeaux 

- on est passé de l'Aude à l'Ariège, les vignes ont laissé place à l'élevage que l'on commence à deviner avec le paysage ( les prés et les clôtures), puis avec les odeurs, puis avec les cloches avant de voir les premiers moutons. D'ailleurs, quelques uns d'entre eux m'ont fait manquer un embranchement du chemin. Heureusement le Gps évite de revenir sur ses pas 

- je vous ai épargné les 12000 photos des Pyrénées