Outrenoir : c'est le Noir dans lequel j'ai plongé, au musée Fabre,  pour oublier le gris humide du ciel de Montpellier à mon arrivée (Moi qui me réjouissais d'arriver à Montpellier avant midi pour déjeuner en terrasse) 

Qui n'a pas vu de peintures de Pierre Soulages, ne peut imaginer les vibrations de la lumière sur ses toiles noires procurant un trouble et une joie ineffables.

Je comprends mieux l'adoration qu'éprouve Christian Bobin pour cet artiste et ne saurais mieux dire que lui sur celui à qui il a consacré de multiples écrits : 

"Je n'ai pas vu de tableaux. J'ai senti une présence. Quelque chose qui s'arrache au néant où nous restons si souvent englués. J'entends par néant l'ensemble joli coeur de nos croyances, de nos habitudes, de nos conforts. Enfin quelqu'un vient qui, en se détachant du néant nous en sauve"

En vrac : 

- moi qui ai quelque distance avec la couleur, je suis touchée par la vibration de la profondeur des noirs autant que par celle de la légèreté des blancs 

- Superbe accueil de Mireille K qui m'a fait visiter "sa" ville et qui a partagé ses bons plans restau

- La richesse des collections du musée Fabre qui mériterait à lui seul plusieurs heures de visite

- la Toilette de Bazille, portait de Fernande Olivier par Van Dongen, un tableau de l'école de Boticelli, des Courbet et des Bourdelle en veux tu en voilà...

- Que dire de la ville qui regorge de richesses architecturales très (trop) vite aperçues : cathédrale Saint Pierre, faculté de médecine, place de la Canourgue, place de la Comédie, promenade du Peyrou, ruelles étroites et animées de l'Ecusson... Sans parler des audacieux partis pris de nombre de bâtiments modernes.

- les trams à fleurs

- toujours autant de plaisir à retrouver le gîte Pélerin de Saint Roch, en plein quartier de l'Ecusson et découvert sur la Voie d'Arles