J18 - Portet d'Aspet - Saint Pé d'ardet - 24 km


La grande question d'hier soir et de ce matin est : Est-il prudent, compte tenu de la pluie de ces 2 jours, de descendre du col d'Aspet par le GR, ou vaut il mieux passer par la route ? 
Esther un peu devant nous m'a envoyé un petit message pour me le déconseiller car ça glisse, c'est étroit et qu'il va encore pleuvoir aujourd'hui. Michelle, de son côté, nous le déconseille aussi, nous propose soit de prendre la départementale soit même de nous déposer en voiture 12 km plus loin.

Comme la pluie n'est pas une condition pour renoncer à marcher, nous partons avec Elodie.
Mais avant de descendre du col, encore faut il y monter ! 
Une fois de plus, ça grimpe sec ( autant que faire se peut sous la pluie !) Nous mettons 1h pour faire les 1,5 km qui nous séparent du col. 
Une fois la haut, Élodie hésite et opte pour le GR
Quant à moi, j'ai pris ma décision depuis ce matin : ce sera la départementale. 

Généralement réticente à prendre les départementales en raison du danger des voitures, je ne regrette pas mon choix. 
C'est une descente douce de 10km dans la forêt, avec tellement de lacets que les quelques rares voitures roulent doucement.
Si je fais abstraction du ruban noir goudronné sous mes pieds, c'est un pur bonheur. De la forêt sur toute la distance. Le Ger, petit ruisseau, près du col, m'accompagne quasiment de bout en bout, grossissant au fur et à mesure de la descente, alimenté par de nombreux petits rus qui s'y jettent parfois en cascade. Il devient peu à peu une rivière. La force de sa présence donne une énergie permettant d'oublier le goudron. 
Magique ! 

La départementale et la pluie offrant peu de possibilités d'arrêt, ce n'est qu'à Juzet d'Izaut que je fais ma première pause, à l'auberge de Cagire, vers 12h15. Je me fais toute petite pour demander un café alors que l'auberge fait restaurant et est en plein coup de feu. Mais contrairement à toute attente, je suis très chaleureusement accueillie et envoyée à l'étage qui fait aussi halte jacquaire, ce que j'ignorais. 
J'y retrouve Esther au fond de son lit, pas en forme et qui a décidé de prendre une journée de repos. 
En attendant, je prends tranquillement mon casse croûte au chaud !!!
Désormais, il ne reste plus qu'une dizaine de km, dont une averse et une jolie montée de 2h au col des Ares
J'y rencontre Martin pèlerin Allemand, parti de Carcassonne qui s'arrête, ce soir comme moi à Saint Pé d'Ardet.

Finalement la pluie n'entache pas le plaisir de la marche, juste un peu l'éclat des paysages.

En vrac : 
- depuis juste un peu avant Portet d'Aspet, nous sommes passés de l'Ariège à la Haute Garonne
- 910 m de dénivelé positif et plus de 1100 négatif, tout de même 
- la Chapelle des Pommes à Portet d'Aspet et celle de Saint Anne au col des Ares
- un monsieur que je croise au bord de la départementale, guide de moyenne montagne, qui pense que le passage par le GR n'est pas risqué 
- le mémorial Fabio Casartelli, cycliste, champion olympique qui s'est tué dans la descent du col d'Aspet lors du Tour de France 1995
- quand on commence à voir des logos de station de ski sur les panneaux routiers...














































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