J5 - Capestang - Pouzols Minervois - 28km



Qu'est ce qui a le plus caractérisé cette étape ? 
La joie ! 

Bon d'accord, pas tout le temps ! 

Le premier tiers jusqu'à Cruzy, me fait traverser des vignobles sous une toute petite pluie fine, et renouer avec la boue. Je tiens à rectifier le terme d'amie utilisé hier. C'est plutôt une vieille connaissance car la boue n'est pas mon amie !  Si celle d'hier était juste très humide et glissante, celle d'aujourd'hui est solide et collante au point de devoir marcher avec 1kg sous chaque pied. 
Mais tout ça est vite balayé par ma première pépite de la journée : au détour d'un virage, en pleine campagne, sur un promontoire au milieu de nulle part, la jolie chapelle de saint Barthelemy de Saliès. L'émerveillement ne provient pas tant de la qualité de la Chapelle que de la surprise de trouver un tel edifice en ce lieu. 

A Cruzy, 2ème pépite : le bar des deux mondes.
On a les pépites qu'on peut! 
Rien d'exceptionnel en soi, mais la pause que je m'y octroie après les 11 premiers km est si régénératrice, que les 8km suivants défilent en clin d'oeil. Contre toute attente les 500 m de dénivelé concentrés sur cette portion ( les premiers du chemin) passent comme lettre à la poste, bien aidés il faut dire par une pluie qui s'est arrêtée et une traversée de forêt de résineux.
Et quoi de mieux, dans ce paysage vallonné qu'un joli petit village, haut perché. 

C'est ma 3ème petite de la journée : le village de Montouliers. D'abord aperçu de loin, puis se rapprochant peu à peu

En marchant, ce n'est pas tant qu'on se rapproche,
c'est que les choses là-bas insistent toujours davantage dans notre corps.Le paysage est un paquet de saveurs, de couleurs, d'odeurs, où le corps infuse.
Frédéric GROS

Comme pour les coquelicots, l'autre jour, les photos ne sont qu'un pâle reflet de la beauté de la vue de ce village. J'aime l'idée que la véritable beauté n'est alors offerte qu'à ceux qui s'en approchent. 

Au pied du village, il faut soit poursuivre sur le Chemin, soit encore monter par les calades escarpées jusqu'à l'église et aux vestiges du château. Pas sérieux de monter et faire ce détour sur une étape déjà longue, mais quelle joie à l'arrivée tout là haut. Je me surprends d'être envahie par cette joie ! 

Étonnamment, après la pause déjeuner au bord de la Cesse à Bize Minervois, le terrain redevient plat et couvert de vignes, maintenant baignées de soleil. Le vert tendre des feuilles n'en est que plus éclatant. La joie qui ne m'a pas quittée, m'accompagne jusqu'à l'arrivée ! 

En vrac 
- ce matin, Joseph est parti vers Narbonne où il va passer quelques jours avant de repartir sur la Voie du Piémont. Merci à toi Joseph pour ton accompagnent avisé et discret. Ultreia !
- la première orchidée sauvage du chemin ( pas prise en photo, pensant en trouver d'autres)
- ces pousses sauvages d'orge (?) gorgées d'eau qui alors que le ciel est plus clément, se déversent sur mon pantalon et mes pieds
- depuis 2 jours, l'oenovelo : oeno et vélo sont ils compatibles ? 
- des arbres de Judée en fleur
- de la mousse venue d'une forêt magique perdue sur ce sentier sec et caillouteux
- dédicace à M.A. ici pas de taupière mais des fourmilières !
- Apparition du balisage jacquaire jaune et bleu : parfois suivant le GR, parfois pas.
- ne jamais se fier aux distances des GR : 1,5 km annoncé, 2,5 en vrai !
- la boucle de la ceinture ventrale se mon sac à dos qui casse 


































Suite des photos






















4 Commentaire(s)

  1. En si bon chemin vers Oloron-Sainte-Marie : après l'outre-noir de Pierre Soulages à Montpellier viendra comme une récompense l'autre-noir de Lindt pour célébrer Pâques. Ultréïa !

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  2. La pluie n’arrête pas le Pèlerin, même dans la gadoue, je vois que tu fais beaucoup de kms, courageuse, mais c’est un beau chemin au vue des photos, demain est un autre jour, bon repos, bisous 😘
    Claire

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