Plusieurs facteurs concourent à ce que la joie soit un peu émoussée ce matin

- la fatigue de 2 semaines de marche,

- le temps froid et humide,

- la boue qui est le maître mot de ces jours-ci,

- le fait de ne pas marcher seule depuis Toulouse et le sentiment associé d'y perdre un peu la liberté que je cherche sur le chemin

- ...

Je ne peux mieux résumer la situation que Christian Bobin qui m'inspire à chaque instant 

Et puis, sans s'y attendre, un pur moment de joie à la vie du paysage qui entoure cette crête parcourue juste avant BARRAN. Le paysage est splendide de part et d'autre. Le vent souffle 

Pourtant le soleil ne daigne pas faire son apparition. Mais le moment est magique ! 

L'arrivée sur Barran, peu après, se fait elle sous le soleil, par la jolie porte qui ouvre sur la rue principale de ce joli petit village. 

Tout y est joli, les maisons, les rues, les fontaines, l'église. La halle nous permet enfin de nous arrêter pour déjeuner : Moi, Lee, et une jeune Anglaise rencontrée peu après Auch. Bien vite rejoint par Heiko qui ne s'arrête pas car il a froid.

Puis tout ce beau monde reprend la route (y compris Lee) et je reste derrière. 

L'après-midi ne fait que renforcer ce retour de la joie. Le chemin passe dans les champs vallonnés, à travers de hautes herbes devenues amicales car ayant eu le temps de sécher. Un paysage de "Petite maison dans la prairie" Si cela n'avait été le poids de mon sac à dos ( et la montée !!!!) j'aurais bien couru à la Marie Ingalls ! Le tout sous un soleil radieux (mais entrecoupé de quelques averses rapides tout de même : on n'est pas au cinéma mais dans la réalité)

Je n'ai pas marché si lentement ni avec un tel plaisir depuis longtemps.

En vrac :