J37 - Outeiro - Santiago de Compostela - 17 km

Petite distance ce matin, censée permettre d'arriver pour la messe des pèlerins de 12:00.

Il fait froid, mon coupe vent est un peu léger malgré les couches de tee-shirts et polaire en dessous. Et puis, les quelques cm de graisse que j'ai laissés sur le chemin manquent un peu aussi. 
La brume m'accompagne la plus grande partie de la matinée mais je sens que le soleil est là prêt à surgir. 
C'est vraiment un joli chemin de campagne qui nous fait éviter la nationale. Du coup, il nous fait aussi éviter les cafés et par ce froid, avaler quelque chose de chaud n'est pas du luxe. Celui que je croise enfin offre avec le café con leche des churros. Ce dont rêve Franz ! Mais il est derrière et je ne sais pas s'il s'arrêtera là lui aussi. 
J'essaie d'éviter de regarder la distance indiquée sur le bornes : soit parce que trop rapprochées (parfois quelques dizaines de mètres) on a l'impression de ne pas avancer soit parce que, au contraire, les km défilent vite et que je voudrais prolonger ces derniers moments.
Qui dit chemin de campagne, dit calme absolu, malgré la proximité de Santiago. Le contraste avec la dernière étape du Camino Francés ( que j'avais parcouru il y a 2 ans) est étonnant. Ici pas un pèlerin. Et c'est bien. Et ce sera le cas jusqu'à la cathédrale point d'arrivée de tous les chemins.
Cela finit en beauté cette pérégrination. 
Sur le parvis, je ne peux retenir mon émotion. 
C'est bon de rester là seule et de laisser infuser lentement les sensations et émotions du moment. 

Mais tout autour, ça afflue : les touristes, qui se prennent en photos devant la cathédrale, les pèlerins qui font pareil mais qui ensuite s'installent à même le sol (comme moi) pour savourer le moment. 

Après ce temps seul vient celui du partage. Avec les siens ( envoi de quelques photos), et avec les autres pèlerins que l'on retrouve. Fabricio traverse la place et nous nous tombons dans les bras. Puis c'est Franz qui arrive. Et la joie de chacun est profonde et partagée.  

Fin du chapitre.
Quelle très, très belle expérience. 

En vrac : 
- sur le parvis je croise  2 Français d'Orléans (non pèlerins) en escale avant de rejoindre leur fille à Lisbonne) 
- je demande à un inconnu qui s'avère être français, de nous prendre en photo. Il habite dans le sud de la Touraine. Bruno a fait Le puy - Santiago !
- je vais chercher ma Compostela. Beaucoup moins de queue en novembre qu'en octobre.
- on ne nous aura rien épargné. Si l'arrivée du Francés est en descente, celle de la Plata est en montée ! Et belle montée !
- l'arrivée de la Plata passe devant le restaurant où on avait fêté notre chemin il y a 2 ans

























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