J35 - Cea - A Laxe - 33 km


Petite appréhension de la combinaison : pluie + distance ! 

Mais une fois de plus, il ne sert à rien d'envisager le pire. Car la réalité est toute autre : pas de pluie ( du moins au début) et après plus d'un mois, la distance n'est plus un problème. 

Ce matin, j'ai demandé à Paco de pouvoir marcher seule pour les dernières étapes, comme je l'avais fait depuis le début de ce chemin. Si j'apprécie de pouvoir, de temps en temps, cheminer à plusieurs, discuter en marchant, je préfère de loin la liberté de marcher seule et d'aller comme bon me semble, de pouvoir m'arrêter au gré de mes sensations, de mes émerveillements, de mes fatigues ou de mes petits creux...

Je profite donc au maximum de chaque moment de cette étape, l'une des dernières et des superbes points de vue sur les vallons si joliment mis en lumière par le soleil sur le ciel orageux.
J'ai désormais hâte d'arriver à Santiago, mais je veux ancrer en moi profondément les sensations de ce moment. 

Et pour parfaire la journée, une bonne pluie sur le dernier kilomètre. Histoire de ne pas trop contredire les prévisions.

En vrac
- discussion au café avec Franz sur " simplement être." Ne plus avoir de pensées. 
- depuis quelques jours de petites affiches insidieuses sur le chemin : de la publicité pour des taxis. 
- 2 beaux arc-en-ciels : et dire que je prendrai peut être les nuages sur la tête.
- pour la pause de 25 km, il est 14:00 passé. Vu l'humidité, le pique-nique en pleine nature est risqué. A défaut de café, je trouve un restaurant, où, au menu qu'on me propose ( en Espagne les menus ont 2 ou 3 plats) je préfère une soupe.  Je découvre la soupe de cocido. Un bouillon blanchâtre avec du vermicelle de la taille de spaghetti. Heureusement que le pain était bon !
- des eucalyptus aux troncs pelés
- des pins qui me rappellent les Landes
- une odeur de terre sur un chemin boueux
- une odeur de sève d'arbres que des bûcherons sont en train de débiter 
- les premiers panneaux Santiago













































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