J5 - Montpellier - Montarnaud - 23km






Le livre d'or de l'accueil pèlerin de Saint-Roch trône sur une petite table en compagnie d'un bouquet de lilas sur sa fin. Mais il exhale encore généreusement son doux parfum. Le lilas est avec le muguet et le mimosa, une des fleurs dans lesquelles je ne peux m'empêcher de fourrer mon nez. Déjà, les jours précédents, c'est ce que j'avais fait dans les lilas qui bordaient le chemin. A défaut de sentir celui de mon jardin, il faudra que je demande à Jean-Marc de m'en envoyer une photo, ainsi que celle du muguet dont je vais rater le floraison. 

A la ferveur des rues bondées d'hier (samedi) après midi ou soir succède le calme des rues désertes du dimanche matin. Et le chemin finit de nous faire traverser le quartier de l'écusson et emprunte la magnifique Place Royale.
Il n'est pas facile de sortir des grandes villes. Le balisage y est souvent incomplet ou difficile à trouver. Alors qu'en plein nature, l'homo Pèlerinus acquiert, tels ses ancêtres premiers, une nouvelle faculté vitale pour sa survie : le repérage du balisage d'un coup d'oeil. Il n'en a pas forcément conscience mais en présence d'amis ou de pèlerins novices, l'expertise dans le domaine est flagrante.
Beate et Bettina pour ces raisons, ont préféré prendre le bus jusqu'à Grabels. Dommage car passé 2 km, c'est une jolie coulée verte qui nous attend mais qui nous réserve aussi quelques pièges dans lesquels je ne manque pas de tomber. Par 2 fois, des promeneurs du dimanche, rompus à l'exercice, me remettent fort aimablement sur le (droit) chemin. 

L'averse qui nous a surpris hier soir de retour au gîte, a vidé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les terrasses des restaurants et a laissé ce matin un air chargé d'humidité. Les escargots sont de sortie. Puis le ciel se dégage pour laisser place à un après midi ( trop) ensoleillé. 

Les rives du Mosson, à la sortie de Grabels oú je rejoins Igor sont particulièrement jolies et reposantes et la source de l'Avy étonnante. Nous finissons l'étape ensemble, principalement à travers la garrigue.
C'est un régal pour le nez et les yeux. Romarin et thym en fleur inondent les espaces délaissés pas les arbres, ce qui donne, avec le vert anis des euphorbes sauvages une très belle palette pastel. 

Nous arrivons à Montarnaud, en pleine feria du printemps, occasion de faire découvrir à nos amis allemandes et slovène quelques traditions françaises 

En vrac
- A force de parler Anglais, j'ai remercié ce matin un passant en anglais et cet après midi, j'ai demandé à Montarnaud, un renseignement en anglais
- le balisage qui annonce, alors que l'on avance, toujours le même kilométrage : saint Guilhem le Désert 29 km. 
- le chemin traverse le site du conseil départemental de l'Hérault
- les options étonnantes du balisage GR qui fait éviter le seul point de rafraîchissement
- une école d'équitation western où s'agit de savoir mener, à cheval, un troupeau ( un peu différentes de celle pour les guardians)
- une ferme solaire dans la garrigue et une orchidée perdue à côté
- Guy 85 ans qui fait sa marche quotidienne dans Grabels et qui a écrit un livre "itinéraire d'un enfant perdu"
- déjeuner sous un ... Arbre
- des pissenlits plus clairs ( et plus rares ) que ceux de notre jardin

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