Je dis nous car c'est avec Christine que je chemine aujourd'hui. Nous nous sommes trouvés pas mal de points communs dont nos origines landaises, la moto, notre âge, celui de nos enfants etc... et celui de vouloir faire faire 2 petites étapes, 17 et 13 km, en une ! 

J'ai déjà fait des étapes de 30 km, mais jamais la première semaine ! Je verrai bien demain quels dégâts ou pas cette expérience donnera. 

Du coup, nous avons laissé nos amies allemandes, et les 2 autres pèlerines à la halte jacquaire de Saint Gilles pour partir au plus tôt ! Non sans un petit pincement au coeur, tant nous avons rapidement sympathisé. En chemin nous avons rejoint Jeanine qui s'arrêtera elle aussi plus tôt. 

La Camargue est bien plus diverse que la vision réduite que j'en avais. Nous avons traversé des vignes, dont des châteaux, des vergers, de la garrigue, longé des canaux...

Pause déjeuner à Vauvert qui nous a valu une recherche sur l'expression Au diable Vauvert. 

Des différentes explications, je ne vous livrerai que la locale : 

Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, Vauvert, importante étape était l’occasion pour les pèlerins d’assister à des saynètes bibliques. Le personnage du diable avait une place importante dans ces spectacles de rue, et de nombreuses personnes venaient de très loin pour y assister. L’expression initiale était d’aller au diable de Vauvert. Elle aurait ensuite perdu la préposition « de » pour prendre la forme que l’on utilise encore aujourd’hui, tout en conservant cette notion d’éloignement.

Comme si l'étape avait été trop facile et n'était pas assez longue, histoire de la pimenter, nous avons terminé par quelques 200 mètres de chardons à portée de mollets, et une jolie montée jusqu'à la halte jacquaire.

En vrac 

- des papotages qui nous ont valu de nous tromper deux fois !!!

- la chaleur encore surtout le matin ! 

- Une horde petits cochons en liberté sur le chemin que nous faisions avancer malgré nous

- une aigrette ( floue sur la photo) en grande discussion avec un cheval blanc : émouvant !

- Christine partage sa connaissance de la flore local : le cyste de Montpellier qui "pègue", le cyste cotonneux tout doux, le chêne Kermès, bracchypode rameux ( ou engraisse-mouton)...

- je ne fais pas un chemin sans ampoules sur les orteils (surtout le petit) mais là, grande nouveauté du jour ma première ampoule sous le pied. Il faut bien innover de temps en temps !?!

- la complicité est telle avec Christine que ce matin, une des 2 pèlerines dernièrement arrivées nous croyait amies de longue date !