J7 - Saint Guilhem le Désert - Saint-Jean-de-la-Blaquière - 23 km


Quel plaisir de traverser Saint Guilhem le Désert... désert ! 
Le village est coincé entre l'Hérault et la montagne et c'est par la "rue du bout du monde" que l'on accède au sentier, caillouteux et étroit, en lacets qui va nous mener juste au dessus du cirque de l'Infernet. 4 km de montée tout de même !  
Au fur et à mesure que l'on s'élève, le corps prend le rythme, fait le plein du paysage et l'on se sent tout en haut, en même temps dominer le monde et si humble, petite fourmi dans cette nature.

Puis c'est un plateau d'où on peut voir dans le lointain un mince liseré du reflet argenté de la mer. S'en suit une descente vers les ruines du château de Montpeyroux, auquel mène un Chemin de croix dont Igor photographie tous les spécimens. 
Igor fait des dizaines de photos par jour, toutes plus belles les unes que les autres, avec un sujet de prédilection les croix ( les monuments et les paysages) et surtout avec un vrai appareil muni d'un objectif pas moins encombrant, le tout pesant... beaucoup ! 
Heureusement, il prend très peu de temps pour chaque photo sinon, compte tenu de la quantité, il serait encore à Montpellier ! 

Nous cheminons ensemble mais presque tout le temps distants, parfois de plus d'un km, au fil de nos arrêts successifs pour les photos.

Je l'attends à Arboras, à mi parcours, endroit idéal pour déjeuner et prendre un café. C'est lui qui a la moitié du casse croute préparé en commun hier soir ! raison plus que valable pour l'attendre.
Je l'attends en compagnie d'Eric, arrivé peu avant et installé sur 1 banc, à l'ombre. Ça me rappelle certaines pauses sur la Plata où les occasions de s'assoir confortablement à l'ombre étaient rares et étaient particulièrement convoités par les pèlerins. 

La deuxième partie de l'étape est à l'image de la première, une grosse montée et une grosse descente d'abord dans une magnifique forêt de chênes Kermès ( avec un parcours accidenté et difficile), puis avec une vue dégagée et imprenable sur Saint Jean de la Blaquière, noyé dans la verdure.

Enfin un village qui n'est pas perché ! 

Quelle difficile et belle étape !

C'est impossible d'être seul quand on marche,
tellement on possède de choses sous son regard, qui nous sont données, qui sont à nous par cette prise inaltérable de la contemplation. (...) Qui pourrait se sentir seul quand il possède le monde ? Voir, dominer, regarder, c'est posséder. Mais sans les inconvénients de la propriété : on profiterait presqu'en voleur du spectacle du monde
Frédéric GROS


En vrac : 
- Joss et Annick 74 et 72 ans, Bretons, qui nous doublent à l'heure du déjeuner, se contentent de quelques friandises et d'une courte pause
- d'autres nouveaux pèlerins sur le chemin : 3 amies, Fabienne, Virginie et Gervaise puis Sami partis de Montpellier.
- un gros lézard comme j'en ai rarement vu ici
- Arboras en haut d'une jolie grimpette. La pause est plus que méritée
- Encore et toujours du thym sur le bord du chemin
- Quelques points humides sur le chemin. D'où vient cette eau alors que tout est si sec !
- Monique nous double à Arboras sans s'arrêter
- une portion de forêt calcinée
- juste avant l'arrivée sur le village, un sol mineral en couches obliques et découpé : difficile à pratiquer.



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